Renault: Le cadre licencié en 2009 pourrait faire appel
INDUSTRIE•Il a été débouté lundi par le tribunal de Nanterre...E.M.
Dans la fausse affaire d’espionnage industriel chez Renault, tout le monde connaît les trois cadres licenciés. Mais il en existe aussi un quatrième, mis à la porte en 2009 pour corruption.
Le 17 mars dernier, Philippe Clogenson a assigné en référé le constructeur pour qu'il produise les documents à l’origine de son licenciement. Il a cependant été débouté lundi par le tribunal de grande instance de Nanterre.
Document inexistant
«Dans la mesure où il n'est produit par Philippe Clogenson aucun élément de nature à rendre vraisemblable la détention par la société Renault de documents relatifs à l'existence de comptes bancaires détenus par celui-ci à l'étranger, ni de notes blanches émanant de services de sécurité et le mettant en cause, sa demande de production, faute d'être pertinente, ne peut être accueillie», a estimé le TGI dans une ordonnance consultée par l'AFP.
L'avocat de Philippe Clogenson, Me Eric Moutet, s'est dit très surpris que les pièces n'existent pas. Il a déclaré à l'AFP envisager de faire appel.
Cet ex-directeur du marketing clients a été licencié en décembre 2009 pour insuffisance professionnelle. Renault l’avait alors accusé de percevoir de l’argent des partenaires du groupe. Une affaire qui ressemble de très près à celle qui secoue la marque au losange depuis janvier. Le cas de Philippe Clogenson a d’ailleurs permis de faire avancer l’enquête, avait indiqué le 14 mars dernier le procureur de la République de Paris Jean-Claude Marin.