Le PDG fait son mea-culpa

Le PDG fait son mea-culpa

Renault Virés pour espionnage, les trois cadres ont été blanchis
Vincent Vantighem

Vincent Vantighem

« Je me suis trompé », a reconnu, hier soir sur TF1, Carlos Ghosn, le PDG de Renault. Le groupe automobile a présenté, hier, ses « excuses » et ses « vifs regrets » aux trois cadres accusés d'espionnage au profit d'une puissance étrangère depuis début janvier.

Gevrey dans le collimateur
Il faut dire que l'affaire digne d'un mauvais polar a fait totalement « pschitt ». Jean-Claude Marin, le procureur de la République de Paris, a ainsi confirmé, hier, que la piste de l'espionnage était « abandonnée » au profit de celle de « l'escroquerie ». Si l'enquête prend un nouveau tour, elle s'oriente toujours autour d'un homme : Dominique Gevrey. Mis en examen dimanche, ce responsable de la sécurité est soupçonné d'avoir intoxiqué la direction du groupe automobile pour toucher de l'argent. C'est lui qui avait affirmé que les trois cadres avait vendu des informations confidentielles à une puissance étrangères. Mais la police n'a trouvé aucune trace des comptes en Suisse ou au Liechtenstein qui, toujours selon le responsable de la sécurité, devaient abriter des pots-de-vin. « C'est un soulagement pour mon client, nous a confié Thibault de Montbrial, avocat d'un des trois cadres licenciés. Nous sommes maintenant à la disposition du groupe Renault. » Hier, Carlos Ghosn s'est engagé à « réintégrer » les trois cadres s'ils le désiraient ou à les indemniser. Si, dans cette affaire, le PDG a assuré avoir refusé la démission de son numéro 2 et renoncé symboliquement à son bonus de 1,6 million d'euros.