IMPÔTSLe doute plane sur l'avenir de l'ISF

Le doute plane sur l'avenir de l'ISF

IMPÔTSe gouvernement hésite à le supprimer...
E.M. avec Reuters

E.M. avec Reuters

L’ISF disparaître-t-il ou non? Le gouvernement laisse planer le doute sur l’avenir de l'impôt de solidarité sur la fortune. Son sort doit être réglé d’ici le mois de juin dans le cadre de la réforme de la fiscalité du patrimoine.

>> ISF et bouclier fiscal: les pistes sur la table, retrouvez l’analyse de 20minutes.fr

Suppression complète

Comme nombre d’élus UMP, le ministre du Budget, François Baroin, a plaidé ce week-end pour un simple réaménagement de l’ISF et non pour sa suppression. Mais il a nuancé mercredi ses propos.

«Tous les scénarios sont encore aujourd'hui sur la table», a-t-il expliqué. Le ministre a rappelé, lors de son compte-rendu du conseil des ministres, que le gouvernement liait le sort de l'ISF à celui du bouclier fiscal.

«Nous travaillons sur le scénario de la suppression complète de l'ISF en parallèle à la suppression complète du bouclier», a-t-il dit. «Nous travaillons sur d'autres scénarios qui sont des aménagements de la fiscalité des plus fortunés.»

Frilosité

Plusieurs ministres et membres de la majorité craignent cependant de mettre fin à l’ISF à un an de l’élection présidentielle. En déplacement dans la Marne mardi, Nicolas Sarkozy a critiqué cette frilosité.

«L'ISF a été supprimé partout en Europe, par les socialistes allemands en Allemagne et les socialistes espagnols en Espagne», a affirmé le chef de l'Etat. «Ce que les socialistes ont compris en Europe - pas en France - peut-être que la droite et le centre français peuvent le comprendre aussi.»

Il a fustigé «les forces de l'immobilisme et du conservatisme», qui cherchent selon lui à empêcher les dirigeants politiques de prendre des décisions nécessaires.

Le secrétaire général de l'UMP a pour sa part déclaré que s'il était favorable «à titre personnel» à une «suppression progressive du bouclier fiscal et de l'ISF» et à une fiscalité renforcée sur les revenus du patrimoine. Il n'envisage toutefois «pas forcément» que cette réforme se fasse en une année. Le gouvernement doit annoncer le 3 mars prochain les pistes écartées.