AUTOMOBILEUn salarié de la société Geos impliqué dans l'affaire d'espionnage chez Renault

Un salarié de la société Geos impliqué dans l'affaire d'espionnage chez Renault

AUTOMOBILEIl aurait servi d'intermédiaire entre ses contacts chez Renault et un tiers...
Le logo Renault.
Le logo Renault.  - Jacques Brinon/AP/SIPA
Avec Reuters

Avec Reuters

La société privée de renseignement Geos confirme mardi soir l'implication d'un de ses salariés dans l'affaire d'espionnage présumé visant le groupe Renault.

«Un salarié de Geos International a fait l'objet, au début de l'été 2010, d'une demande de la part de membres du groupe Renault pour effectuer une étude de solvabilité concernant une entreprise», déclare le président du directoire de Geos, Jean Heinrich, dans un communiqué adressé par mail à l'agence Reuters.

«Ce salarié a pris l'initiative, à titre personnel et sans en référer à sa hiérarchie, de servir d'intermédiaire entre ses contacts chez Renault et un tiers investigateur», ajoute-t-il. «Le salarié ayant reconnu les faits, s'est engagé à présenter sa démission à compter de ce jour. Le Groupe Geos, considérant avoir subi un préjudice, se réserve le droit d'exercer toute action en justice contre les acteurs de cette opération», ajoute-t-il.

Pas de commentaire chez Renault

Personne n'a pu être joint dans l'immédiat chez Geos pour donner des détails sur cette affaire. Selon le Canard Enchaîné à paraître mercredi, Renault, alerté par des lettres anonymes à l'été 2010, a fait mener une enquête par un correspondant à Alger de Geos, pour 100.000 euros.

Le détective aurait travaillé avec d'autres personnes qui disent avoir piraté des comptes bancaires et a présenté le résultat de son travail à la direction de Renault par téléphone, sans produire la moindre preuve ou le moindre «justificatif présentable», explique l'hebdomadaire satirique.

Une porte-parole de Renault n'a pas fait de commentaire dans l'immédiat sur les éléments apportés par Geos.