AUTOMOBILEEspionnage industriel: l'un des trois cadres va porter plainte contre Renault

Espionnage industriel: l'un des trois cadres va porter plainte contre Renault

AUTOMOBILERenault vient de porter plainte contre X...
Le logo Renault.
Le logo Renault.  - Jacques Brinon/AP/SIPA
E.M.

E.M.

Renault a porté plainte contre X la semaine dernière dans l’affaire d’espionnage industriel qui secoue le groupe depuis deux semaines.

Mais le constructeur pourrait aussi devoir s’expliquer devant la justice. L’un des trois cadres mis à pied s’apprêterait à l’attaquer pour diffamation, selon une information du journal Le Figaro publiée lundi.

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Licenciement pour faute lourde

Le 3 janvier dernier, Renault a mis à pied trois cadres soupçonnés d’avoir divulgué des informations confidentielles sur les projets de voitures électriques de la marque.

L’un deux aurait reçu samedi matin sa lettre de démission pour faute lourde, selon un courrier daté de vendredi, porté à la connaissance du Figaro. Dans ce document, Renault explique avoir reçu «une dénonciation anonyme mettant nommément en cause» le supérieur hiérarchique direct de Bertrand Rochette «Monsieur Balthazard et indirectement monsieur Tenenbaum, directeur programme adjoint véhicule électrique». L’article indique que ces derniers auraient reçu des pots de vins.

«Renault estime, sans fournir de plus amples détails, que «ces actes extrêmement graves révèlent une intention de nuire à l'entreprise et constituent un manquement grave et flagrant à (ses) obligations de confidentialité et de loyauté à l'égard de l'entreprise (..)», précise Le Figaro.

Plainte contre Renault

Bertrand Rochette a décidé de contre-attaquer alors qu’il a toujours nié en bloc ces accusations. Selon le journal, son avocat Me Christian Charrière-Bournazel a l’intention dès lundi d’engager une action en citation directe pour diffamation non-publique devant le tribunal de police.

«Mon client ne sait rien de ce qu'on lui reproche, on le jette en pâture au public et il doit se justifier sur les faits auxquelles nous ne comprenons rien, s'insurge le ténor parisien. Nous avons l'impression d'être au cœur d'un procès soviétique de la plus grande époque», a-t-il expliqué au Figaro

Et comme Michel Balthazard, Bertrand Rochette a aussi annoncé son intention de contester son licenciement devant les prud’hommes.