Espionnage économique: Renault porte plainte contre X
INDUSTRIE•Une enquête va être ouverte...E.M. avec Reuters
Renault a finalement porté plainte contre X jeudi dans l’affaire d’espionnage industriel qui secoue le groupe depuis deux semaines.
«L'entreprise a porté plainte contre X ce jour pour des faits constitutifs d'espionnage industriel, de corruption, d'abus de confiance, de vol et recel, commis en bande organisée», a déclaré Renault dans un communiqué.
«La plainte vise des faits de vol en bande organisée, d'abus de confiance aggravé et des faits de fourniture d'éléments intéressant le secret économique français à une puissance étrangère», a déclaré pour sa part le procureur de Paris, Jean-Claude Marin, à des journalistes.
La piste chinoise non confirmée
Prié de dire quel était ce pays, il a répondu: «C'est la position de Renault. Ils citent non pas une puissance étrangère, ils ne citent que des personnes morales de droit privé.» Jean-Claude Marin a refusé de confirmer la piste chinoise régulièrement évoquée dans la presse, tout comme l'avocat de Renault, Jean Reinhart. «Je peux vous dire qu'il y a beaucoup de nationalités qui ont traversé ce dossier, a déclaré ce dernier à Reuters. Mais ce n'est pas un pays qui est visé, ce sont des entreprises en tout état de cause.»
Le procureur de la République de Paris peut désormais confier aux services compétents le soin de réaliser les investigations nécessaires, a ajouté le constructeur dans un communiqué.
Rejet des accusations
Le groupe a mis à pied et reçu en entretien préalable au licenciement pour faute lourde trois de ses cadres, dont un membre du comité de direction. La direction les soupçonne d'avoir laissé filtrer à l'extérieur certaines informations sur le programme de véhicules électriques de l'entreprise.
Une société chinoise pourrait être derrière toute cette affaire. Mais la Chine et les trois salariés ont vivement rejeté ces accusations.