Renault porte plainte dans l'affaire d'espionnage industriel
AUTOMOBILE•Mais personne ne sait encore contre qui...E.M.
Renault va porter plainte ce mercredi dans l'affaire d'espionnage industriel qui secoue le groupe depuis une semaine.
Les salariés soupçonnés ont terminé mardi une série d'entretiens préalables à un licenciement.
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Secrets industriels
Le 3 janvier dernier, le constructeur a mis à pied trois cadres, dont un membre du comité de direction, soupçonnés d'avoir livré des secrets industriels sur les projets de voitures électriques du groupe.
Mais les trois salariés mis en cause ont vivement démenti ces accusations. Bertrand Rochette a ainsi raconté son entretien préalable dans une interview au journal Le Figaro publiée mardi. «Compte tenu de mes responsabilités, ils ont la conviction que j'aurais pu donner des informations sensibles en échange. J'ai immédiatement nié sans comprendre vraiment de quoi j'étais coupable. Cette histoire est pour moi une folie», a-t-il expliqué.
Michel Balthazard a aussi «réfuté» toutes ces accusations portées par le groupe contre lui. Par le biais de son avocat, le directeur adjoint du programme des véhicules électriques, Matthieu Tenenbaum, a fait savoir qu'il avait été accusé uniquement sur la base d'une lettre anonyme.
«Cette lettre anonyme indiquerait au conditionnel, de façon indirecte et implicite, selon les propres mots de la direction de Renault, que M. Tenenbaum aurait reçu des pots de vin et aurait commis des actes contraires à l'éthique», a déclaré Me Thibault de Montbrial. «Quels pots de vin ? Combien ? Où ? Comment ? Par qui ? Quels actes contraires à l'éthique ? Il n'a été répondu par la direction de Renault à aucune de ces questions».
La Chine réfute son implication
Selon plusieurs informations publiées dans la presse ces derniers jours, une société chinoise serait derrière cette affaire. Mais la Chine a réfuté toute implication dans cette affaire d'espionnage industriel présumée.
«Nous avons noté les informations à ce propos (...). Ces accusations sont sans fondement et irresponsables. La partie chinoise ne peut les accepter», a déclaré mardi à la presse le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Hong Lei.
Le porte-parole du gouvernement français, François Baroin, a précisé de son côté que la France n'accusait aucun pays.