C’est une «affaire très sérieuse» de «guerre économique» selon Eric Besson, le ministre de l’Industrie, qui pourrait mener à la piste chinoise, rapporte Le Figaro ce vendredi. «Renault soupçonne un acteur chinois, selon plusieurs sources internes», avance le quotidien. «Les services secrets français, qui prennent cette affaire au sérieux, ont démarré une enquête qui privilégie également la piste chinoise, selon nos informations», ajoute-t-il.

Les trois cadres mis à pied lundi sont soupçonnés d’avoir transmis à l’extérieur des documents concernant la voiture électrique de Renault. Le groupe a justifié cette mesure exceptionnelle par la nécessité «de protéger, sans attendre, les actifs stratégiques, intellectuels et technologiques de notre entreprise».

«Le plus gradé» des trois hommes est membre du comité de direction et directeur de la division «amont et projets». Les deux autres sont adjoint de la division «amont et projets» et adjoint du directeur du projet véhicules électriques, révèle le Figaro.

Renault a décidé de porter plainte ce jeudi. Le groupe va commercialiser au milieu de l'année deux modèles en version électrique, la berline familiale Fluence et l'utilitaire Kangoo Express. Il prévoit de lancer deux autres modèles d'ici mi-2012: le petit véhicule Twizy et la petite berline Zoe.