FINANCENouvelle année record pour les bonus de Wall Street

Nouvelle année record pour les bonus de Wall Street

FINANCE144 milliards de dollars devraient être versés aux employés...
E.M.

E.M.

Pour la seconde année consécutive, les bonus vont battre un nouveau record à Wall Street. Selon une étude publiée mardi par le Wall Street journal, les institutions financières s’apprêtent à verser 144 milliards de dollars (104 milliards d'euros) à leurs employés.

Hausse de 4%

Un chiffre historique en hausse de 4% par rapport à 2009. Les primes, bonus et stock-options versés l’année dernière avait représenté 139 milliards de dollars.

Si les 35 banques, fonds d’investissement, sociétés de services financiers ou maisons de courtages étudiés peuvent se permettre une telle augmentation, c’est que l’année a été bonne. 29 d’entres eux ont vu leur chiffre d’affaires progresser de 3%, à 448 milliards de dollars contre 433 milliards de dollars en 2009.

Leurs bénéfices sont en revanche toujours de 20% inférieurs à 2006, année précédant le début de la crise. Ils devraient tout de même atteindre 61,3 milliards de dollars en 2010.

«De nombreuse institutions expliquent que si elles ne rémunèrent pas suffisamment leurs employés, elles risquent de perdre leurs talent», précise l’article. Malgré des revenus attendus en baisse de 13,5% cette année, la banque Goldman Sachs va ainsi pourtant augmenter ses bonus et autres primes de 3,7%.

Polémique aux Etats-Unis

Comme en Europe, la question de rémunérations des salariés du monde de la finance fait polémique outre-Atlantique depuis la crise. Les autorités américaines ont rendu publique en juin leur directive destinée à guider les banques dans leur politique de primes et de bonus.

Ces nouvelles règles sont cependant très générales et ne comportent aucune obligation de limiter la rémunération des employés du secteur bancaire.

Mais «tant que l’objectif de ces institutions restera la création de profit et non de valeur à long terme pour les actionnaires, nous continuerons d’observer ces niveaux scandaleux de rémunérations», explique Charles Elson, directeur du Weinberg Center for Corporate Governance de l’université du Delaware, cité par le Wall Street journal.