MARÉE NOIREBP prépare sa défense contre une éventuelle faillite ou OPA hostile

BP prépare sa défense contre une éventuelle faillite ou OPA hostile

MARÉE NOIREP a engagé plusieurs conseillers selon le New York Times et la chaîne Fox Business...
Le logo du géant pétrolier British Petroleum.
Le logo du géant pétrolier British Petroleum.  - M. Dunham/AP/SIPA
E.M. avec agence

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BP n’a pas l’intention d’attendre de se noyer pour réagir. Le géant pétrolier britannique a engagé les banques Goldman Sachs et Credit Suisse et le fonds d'investissement BlackStone pour le conseiller face aux pressions auxquelles il est soumis depuis la marée noire aux Etats-Unis, ont rapporté lundi le New York Times et la chaîne Fox Business.

Aucune confirmation

Un porte-parole de BP aux Etats-Unis n'a pas confirmé à l'AFP cette information. Les porte-paroles de Blackstone, Goldman Sachs et Credit Suisse n'ont pas commenté ces informations. Mais une source proche du dossier a cependant indiqué que le fonds d’investissement avait été retenu par le groupe.

Le New York Times indique dans sa version en ligne que les trois groupes ont été engagés notamment pour aider BP à gérer «les responsabilités financières croissantes» qu'il pourrait être tenu d'assumer dans le sillage de la catastrophe au large de la Louisiane. Fox Business affirme même que «l'option d'un dépôt de bilan n'est pas totalement» exclue.

37 milliards de dollars

Depuis l’explosion de la sa plateforme pétrolière Deepwater Horizon, le groupe pétrolier creuse ses pertes. Il a déjà dépensé plus d’un milliard de dollars et la facture finale pourrait atteindre 37 milliards de dollars selon les dernières estimations de Crédit Suisse.

Mais selon la chaîne spécialisée Fox Business, BP a aussi engagé les trois groupes pour contrer une éventuelle tentative de prise de contrôle. En sept semaines, le groupe a perdu plus de 50% de sa valeur boursière. Et l’action continue de chuter.

OPA hostile?

Si la situation se prolonge, certains spécialistes estiment que BP pourrait devenir la cible idéale d’une OPA hostile. En clair, qu’une entreprise tente de racheter plus de 50% des actions du groupe britannique, sans son accord, et en devienne ainsi l’actionnaire majoritaire.

BP a cependant démenti ces affirmations. «Il n'y a aucune vérité dans les propos qui disent que nous avons engagé des banques avec pour mission de nous défendre» contre d'éventuels raid boursiers hostiles, a affirmé un porte-parole de BP aux Etats-Unis à l'AFP.