3.000 victimes de fausses cartes bancaires en France

3.000 victimes de fausses cartes bancaires en France

Le préjudice total s'élève à 1,25 million d'euros.
E24 avec AFP

E24 avec AFP

Le réseau de fabrication de fausses cartes bancaires qui vient d'être démantelé avec l'arrestation de trois Bulgares à Sofia a fait 3.000 victimes en France, pour un préjudice total de 1,25 million d'euros, a-t-on appris, lundi 10 novembre, de source judiciaire et policière. "Au total, il y a trois mille victimes", a précisé Brigitte Ernoult-Cabot, procureur adjoint à Rennes, dans une conférence de presse.

Afrique du Sud

"Il y a eu dix poses de skimmers" (appareil de piratage permettant de copier les cartes) et "deux tentatives" dans des stations-services de sept départements, majoritairement dans l'ouest mais pas seulement (Yonne, Ardennes), a expliqué de son côté le commandant de la section de recherches (SR) de Rennes, Pierre Poty. Les stations-services piratées "étaient d'ancienne génération" et les retraits frauduleux ont été effectués principalement en Afrique du Sud, a précisé Pierre Poty.

Skimming

Le skimming consiste à poser de faux claviers sur les distributeurs, une mini-caméra pour filmer la personne composant son code et un petit appareil dans la fente du distributeur pour récupérer les données. Avec ces données, les escrocs fabriquent ensuite de fausses cartes de crédit pour retirer de l'argent des distributeurs automatiques.

Escroquerie en bande organisée

L'affaire a débuté en août 2007, après des plaintes suite à des retraits non effectués par les personnes titulaires des cartes bancaires. L'enquête a été menée par la SR de Rennes, appuyé par Europol. La juridiction inter-régionale spécialisée (JRIS) de Rennes a ouvert une information judiciaire pour "escroquerie en bande organisée", un délit passible de dix ans de prison. La France souhaite que les trois Bulgares arrêtés à Sofia lui soient remis pour jugement, dans le cadre de la procédure du mandat européen. "Ils sont en détention provisoire à Sofia, mais ils ont fait appel", a expliqué Brigitte Ernoult-Cabot. "Compte tenu de la procédure, il ne faut pas compter sur une remise éventuelle à la France avant la fin de l'année", a-t-elle indiqué.