L’asthme, une maladie allergique à surveiller chez son chat

L’asthme, une maladie allergique à surveiller chez son chat

ma-touxPathologie relativement fréquente chez le chat, l’asthme est une réaction allergique qui peut handicaper l’animal dans son quotidien. S’il n’existe pas de solution curative, les symptômes se traitent de différentes manières
M.K. pour 20 Minutes

M.K. pour 20 Minutes

Certaines maladies sont communes à l’homme et à l’animal. C’est le cas, par exemple, de l’asthme, qui touche 7 % de la population française et 1 % des chats, notamment les siamois. Nos félins peuvent donc eux aussi avoir des des difficultés, plus ou moins graves, à respirer. D’origine allergique, l’asthme du chat ne se guérit pas. Mais il existe plusieurs solutions thérapeutiques pour soulager les symptômes et offrir à votre animal un meilleur confort de vie.

Une origine principalement allergique

Chez le matou, l’asthme est, dans la grande majorité des cas, une réaction allergique. C’est une maladie broncho-pulmonaire qui est causée par des allergènes tels que les pollens, les acariens, la poussière ou encore la fumée de cigarette.
Les symptômes sont caractéristiques de cette pathologie : inspiration sifflante et difficile, toux sèche et quinte, perte d’appétit et manque d’entrain chez l’animal. On remarquera qu’il aura aussi tendance à garder la gueule ouverte pour mieux respirer. Tous ces signaux laissent présager une crise d’asthme plus ou moins intense, mais qui génère évidemment du stress chez le félin. Dans les cas les plus graves, sa langue et sa bouche deviennent bleues (cyanose) à cause du manque d’oxygène. Quoi qu’il en soit, une telle crise nécessite une consultation urgente chez un vétérinaire.

Comment s’effectue le diagnostic ?

En cas de suspicion d’atteinte broncho-pulmonaire, une radiographie thoracique doit être réalisée par le professionnel. L’imagerie permet en effet de vérifier l’état des bronches, qui peuvent être abîmées par un asthme chronique. Un prélèvement des mucosités bronchiques peut également permettre d’établir un diagnostic sûr. Si c’est nécessaire, le vétérinaire effectuera également un lavage broncho-alvéolaire par injection d’un liquide dans la trachée. L’examen des cellules recueillies permet ainsi d’affiner le diagnostic.
Enfin, il est encore possible d’effectuer une fibroscopie, c’est-à-dire d’insérer une petite caméra dans la gueule de l’animal, jusque dans les bronches, afin d’identifier le type d’inflammation et de vérifier que la toux du chat n’est pas due à une autre pathologie.

Quels traitements possibles ?

Comme chez l’humain, l’asthme félin ne se guérit pas. En effet, cette maladie respiratoire va perdurer toute la vie de l’animal. Les alternatives thérapeutiques sont donc surtout de confort pour limiter les crises et la souffrance respiratoire.
Le principal traitement consiste à contrôler l’inflammation des bronches grâce aux corticoïdes. Lors d’une grosse crise, le vétérinaire pourra les administrer par injection pour une efficacité plus rapide, sinon, ils seront donnés sous forme de comprimés. Sur le long terme, les corticoïdes peuvent toutefois avoir des effets secondaires néfastes. Pour s’en passer, il existe, comme pour nous, des inhalateurs qui agissent directement au niveau des poumons.
Il est cependant impossible de savoir à l’avance si un chat fera ou non de nombreuses crises d’asthme. Cette maladie chronique n’évolue pas de la même façon en fonction de l’animal. En revanche, il est possible d’agir sur son environnement en limitant les sources d’allergènes. Il faut, par exemple, éviter de fumer, ne pas utiliser d’aérosols ou de diffuseurs de parfum, nettoyer régulièrement la maison pour éviter l’accumulation de la poussière et opter pour une litière de qualité qui ne génère pas de particules poussiéreuses. Il est également primordial de faire vacciner les chats asthmatiques contre le coryza.