« Même s’il y a moins de croissance, nous n’augmenterons pas les impôts », annonce le ministre de l’Economie
ouf…•Le gouvernement français revoit à la baisse sa prévision de croissance pour 2025, désormais fixée à 0,7 %. Le ministre de l’Économie, Eric Lombard, évoque les incertitudes économiques et les tensions commerciales avec les États-Unis20 Minutes avec AFP
Le gouvernement revoit ses ambitions économiques à la baisse, mais promet de ne pas alourdir la fiscalité. La croissance française devrait s’établir à 0,7 % en 2025, contre 0,9 % prévu jusqu’ici, a annoncé mercredi soir le ministre de l’Économie Éric Lombard sur TF1.
Une révision justifiée par les « incertitudes » économiques internationales, mais qui, selon le ministre, ne remet pas en cause la ligne budgétaire du gouvernement : « Même s’il y a moins de croissance, nous n’augmenterons pas les impôts en 2025 », a-t-il martelé.
« Nous ferons ni plus ni moins »
Le ministre s’est engagé à maintenir le cap fixé par le Parlement sur les dépenses publiques, ni au-dessus pour compenser la croissance en berne, ni en dessous pour ne pas freiner davantage l’économie « puisque nous tenons l’axe des dépenses publiques telles qu’elles ont été votées par le Parlement » avant d’ajouter que le gouvernement ne fera « ni plus, parce qu’il faut tenir l’objectif de réduction du déficit, ni moins, parce que nous ne voulons pas aggraver la situation ».
Ce nouveau chiffre de 0,7 % sera présenté en Conseil des ministres la semaine prochaine.
Douanes, G7 et Trump : l’autre incertitude
La suite dépendra aussi de l’évolution des relations commerciales avec les États-Unis. « Si on réussit à faire baisser les droits de douane, on peut même avoir mieux. Sinon, nous verrons. » Interrogé sur une éventuelle nouvelle révision à la baisse, Éric Lombard a évoqué les négociations attendues à Washington lors du G7 du 22 avril.
Nos articles sur les impôtsQuelques minutes avant l’interview, Donald Trump annonçait une nouvelle hausse des droits de douane sur la Chine, tout en suspendant temporairement les taxes douanières réciproques envers les autres pays. Un « jeu compliqué », a reconnu le ministre, qui garde l’œil sur l’impact possible de ces mesures sur l’économie européenne.