Mauvaise nouvelle pour les salariés. Comme le révèle un baromètre effectué par l’entreprise Payfit et les éditions Tissot, les entreprises semblent désormais faire passer la revalorisation des salaires au second plan. Parmi les 800 professionnels des ressources humaines interrogés, dont 76 % travaillent dans des TPE et des PME, 27 % ont affirmé qu’aucune augmentation n’était prévue dans leur entreprise en 2025.

En 2024, ce chiffre atteignait à peine 5 % des sondés. Dans le détail, seulement 47 % des RH interrogés ont évoqué la mise en place d’augmentations individuelles (contre 62 % l’an passé), et seulement 24 % vont adopter des hausses de salaire collectives (41 % en 2024).

Baisse de l’inflation

Pour Marie-Alice Tantardini, DRH de Payfit, il s’agit d’un « signal fort qui confirme une nouvelle approche budgétaire, où la maîtrise des coûts prime sur l’attractivité des rémunérations », a-t-elle expliqué à BFMTV. Ce gel des salaires s’explique tout d’abord par la baisse de l’inflation, qui réduit mécaniquement la pression des entreprises à agir pour garantir à leurs employés de ne pas perdre en pouvoir d’achat. Par ailleurs, les tensions économiques et géopolitiques incitent également les dirigeants à faire preuve de prudence.

Alors que le recrutement et la fidélisation des employés restent des priorités absolues pour les entreprises, ces dernières cherchent à actionner d’autres leviers. « La rémunération reste fondamentale, mais les politiques de qualité de vie au travail, de flexibilité et de développement des compétences se font aussi leur place dans les stratégies de fidélisation des salariés depuis quelques années », assure la spécialiste. En effet, selon le baromètre, « 76 % des RH estiment que les salariés attendent davantage d’efforts sur la qualité de vie au travail ». Pourtant, cette thématique n’arrive qu’en 7e position des tâches concrètement effectuées.