Encore en difficultés, Duralex obtient un prêt de 750.000 euros auprès de l’Etat
Coup de verre•Reprise par ses salariés l’été dernier, la célèbre verrerie connaît de nouveau des soucis de trésorerie. L’État vient de lui octroyer un gros prêt20 Minutes avec AFP
Et si Duralex finissait par casser ? Depuis des mois, de nombreux moyens ont été mis en œuvre afin d’éviter que la mythique verrerie française ne ferme ses fortes. Mais elle est de nouveau en difficultés et l’Etat lui a octroyé un prêt de 750.000 euros, selon un arrêté publié samedi.
L’entreprise, connue dans le monde entier pour sa vaisselle réputée incassable, avait failli disparaître après un énième redressement judiciaire en avril, plongeant les plus de 200 salariés dans le flou autour de leur avenir. Le 26 juillet, le tribunal de commerce d’Orléans a finalement validé le projet de Scop des salariés, soutenu par 60 % du personnel, porté par la direction du site et appuyé par les élus locaux.
Des aides des collectivités locales aussi
La région Centre-Val-de-Loire a par exemple promis son soutien sous forme de garantie bancaire, quand la métropole d’Orléans a proposé de racheter le site de la verrerie, pour une somme évaluée entre 5 et 8 millions d’euros.
L’Etat versera lui, via Bpifrance, 750.000 euros « sous la forme d’un prêt au profit de la société Duralex Scop SA » et « au titre du programme du fonds de développement économique et social (FDES) », indique le texte publié samedi au Journal officiel, daté du 4 décembre.
Mais les défis restent nombreux pour atteindre l’objectif de 40 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2029. En 2023, les ventes de Duralex sont tombées à 24,6 millions d’euros, contre plus de 31 millions en 2022.
Avant la transformation en Scop, Duralex, qui fut la fierté de la production industrielle française, qualifiée de « tour Eiffel de la vaisselle », était aux mains de la Compagnie française du verre, également propriétaire de Pyrex, qui l’avait reprise à la barre du tribunal en 2021 à l’issue d’une procédure de redressement judiciaire.
Duralex, qui connaît des crises récurrentes depuis une vingtaine d’années, a notamment été confrontée à la flambée des prix de l’énergie après l’invasion de l’Ukraine par la Russie en 2022. Elle avait alors été sauvée temporairement par un prêt de 15 millions d’euros de l’État.