économieA qui profitent vraiment les chèques-déjeuners ?

A qui profitent vraiment les titres-restaurants ?

économieLe principal bénéficiaire des tickets-restaurant reste le secteur de la restauration, selon une étude publiée ce lundi
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

L’Assemblée nationale a adopté mercredi dans l’urgence la prolongation jusqu’à fin 2026 de la dérogation qui permet d’utiliser les titres-restaurant pour acheter tous les produits alimentaires, une adoption qui doit encore être confirmée par un vote au Sénat.

Dans ce contexte, la restauration, traditionnelle ou rapide, reste quand même le principal bénéficiaire des tickets-restaurants l’année dernière avec 8,6 milliards d’euros. C’est ce que révèle une étude de la Commission nationale des titres-restaurants (CNTR) publiée ce lundi. En seconde place, on retrouve les grandes et moyennes surfaces avec 2,9 milliards d’euros, puis les commerces de proximité, à hauteur de 2,9 milliards d’euros également, comme le révèle France Info.

D’un point de vue économique, « chaque euro investi par les employeurs dans les titres-restaurant engendre 2,70 euros injectés dans l’économie locale », souligne l’étude, qui calcule que 14 milliards d’euros ont directement bénéficié aux commerces et restaurateurs grâce au titre-restaurant en 2023. Près de 100.000 emplois directs dépendent du dispositif, « dont 76 000 dans le secteur de la restauration et moins de 7 500 dans la distribution alimentaire ».

Nouveaux plafonds et nouveaux montants ?

La CNTR propose, entre autres, la mise en place de plafonds différents selon que les titres sont utilisés pour acheter des préparations alimentaires immédiatement consommables ou des aliments nécessitant une préparation (pâtes, œufs, viande et poissons frais…), tout en maintenant un plafond journalier maximal à 25 euros pour ne pas faire du titre-restaurant un salaire déguisé.

Autres propositions : augmenter la valeur faciale des titres-restaurant, « pour couvrir le coût réel d’un repas équilibré, estimé entre 12 et 19 euros selon les régions et les types de restauration », voire augmenter la part patronale dans le cofinancement (actuellement à 60 %).