Les familles ont désormais plus de temps pour organiser les obsèques

Les familles ont désormais plus de temps pour organiser les obsèques d’un proche

être cherLa disparition d’un proche implique de réaliser certaines démarches dans un laps de temps très court, à commencer par l’organisation des obsèques. Mais ce délai est passé de 6 à 14 jours
M.K pour 20 Minutes

M.K pour 20 Minutes

Perdre un être cher engendre une peine insurmontable à laquelle il faut ajouter tout un tas de formalités administratives fastidieuses. Difficile de penser à tout lorsqu’on est accaparé par le chagrin. D’autant plus que les temps impartis par la législation sont assez courts pour organiser les funérailles. Pour soulager les familles et répondre à une demande croissante ces dernières années, la loi a allongé le délai d’inhumation et de crémation. On vous explique tout.

14 jours pour organiser les funérailles

Jusqu’à présent, l’inhumation ou la crémation du défunt devait intervenir entre 24 heures et 6 jours après le décès. Mais un décret paru au Journal officiel le 10 juillet 2024 a allongé ce délai à 14 jours calendaires maximum (jours fériés et dimanche inclus).

Cette modification législative a pour but « de remédier à l’augmentation croissante des demandes de dérogation à ces délais, déposées auprès des préfectures, fondées tant sur des causes conjoncturelles, comme des épisodes de surmortalité constatés à certaines périodes, que des causes structurelles, telles que l’accroissement des demandes de crémation auxquelles les crématoriums ne peuvent pas toujours faire face », explique le texte.

Des dérogations plus encadrées

L’allongement des délais opère ainsi « un équilibre entre les préoccupations de santé publique imposant de pourvoir aux funérailles des défunts dans un délai raisonnable et la nécessité de rendre aux demandes de dérogation leur caractère exceptionnel », ajoute encore le décret.
En effet, le préfet peut toujours déroger à ce nouveau délai si nécessaire. Lorsque des circonstances particulières le justifient au niveau local, comme un épisode de surmortalité par exemple, des dérogations peuvent être accordées et le délai d’inhumation ou de crémation peut être porté à 21 jours calendaires suivant le décès ou l’entrée du corps sur le territoire, jusqu’à une durée maximale d’un mois.

24 heures pour la déclaration du décès

Si le décret allonge le délai d’inhumation ou de crémation, pour le reste, rien ne change. Après la perte d’un proche, il est nécessaire de faire constater la mort par un médecin dans les 24 heures. Il établira ainsi un certificat de décès. C’est l’établissement de santé qui s’en chargera si le décès a eu lieu non pas à domicile mais dans un hôpital ou dans une maison médicalisée. En cas de mort violente, comme un accident ou un suicide, il est impératif de prévenir la gendarmerie ou la police. Un procès-verbal des circonstances du décès sera dressé. Vous devrez ensuite prévenir la mairie qui établira un acte de décès et transmettra l’information à l’Insee. Ce document vous sera par la suite très utile pour effectuer toutes les formalités administratives qui s’imposeront à vous.