Tandis que la chasse aux passoires énergétiques bat son plein, l’État multiplie les incitations aux travaux d’ampleur. Sauf qu’entreprendre un chantier complet de rénovation énergétique est particulièrement onéreux. C’est la raison pour laquelle le dispositif MaPrimeRénov' parcours accompagné booste les aides destinées aux propriétaires. Le coût moyen des projets soutenus s’élève ainsi à près de 54.700 € pour une enveloppe d’aide de quelque 37.000 € selon l’Agence nationale de l’habitat (Anah). Mais saviez-vous que vous pouviez scinder votre projet en deux périodes distinctes ? On vous explique comment ça marche.

Un premier gros chantier à conduire

Tout propriétaire, peu importe ses revenus, peut prétendre à MaPrimeRénov' parcours accompagné, dès lors que le logement qu’il entend rénover est sa résidence principale et qu’il a été construit depuis au moins 15 ans. Si l’on peut effectuer la demande de prise en charge quelle que soit la classe énergétique du bien – la fameuse étiquette notée de A à G sur le diagnostic de performance énergétique –, ce dispositif vise toutefois logiquement les habitations les plus dégradées.
Et pour cause, puisque le projet de travaux doit permettre de gagner au moins 2 classes énergétiques sur le DPE. Il va alors s’agir de faire réaliser un ensemble de rénovations comportant obligatoirement deux gestes d’isolation et imposant de remplacer le système de chauffage s’il fonctionne au fioul. Le chantier étant en outre précédé d’un audit énergétique et suivi par un professionnel labellisé Mon Accompagnateur Rénov'.

De nouveaux gains énergétiques

Mais si grimper de 2 classes énergétiques est forcément synonyme d’une amélioration de votre confort, ce n’est pas toujours suffisant pour être réellement bien chez soi… C’est pourquoi les logements initialement classés G, F ou E – et uniquement ceux-là – peuvent bénéficier d’une aide complémentaire au titre de MaPrimeRénov' parcours accompagné, s’ils font l’objet d’une nouvelle salve de travaux dans les 5 ans qui suivent le premier dossier.
Dans le cadre de cette seconde étape de rénovation, la législation impose d’atteindre au minimum la classe énergétique C si votre domicile était au départ estampillé F ou G. Il faudra donc à nouveau aboutir à un gain de 1 ou 2 classes sur votre DPE en fonction de la lettre initiale et de l’efficacité des premiers travaux.
En revanche, si votre habitation était étiquetée E, vous avez forcément déjà atteint le niveau C lors de votre premier chantier. Pour bénéficier de ce complément de financement, vous devrez par conséquent gagner encore au moins 1 classe énergétique afin d’atteindre la lettre B.

Une enveloppe globale avantageuse

À la clé, MaPrimeRénov' parcours accompagné permet de profiter d’un financement allant de 30 % à 80 % du montant du chantier selon votre catégorie de revenus et le nombre des gains de classes obtenus, dans la limite de plafonds de travaux : 40.000 € pour un saut de 2 classes énergétiques, 55.000 € pour 3 classes et 70.000 € pour 4 classes. Le taux de prise en charge est en outre boosté de 10 % pour les passoires énergétiques F et G, sachant que cette subvention peut être complétée par des aides locales et un éco-prêt à taux zéro. De même, une avance de 70 % du montant peut être octroyée aux foyers très modestes et modestes.
Dans le cas d’une seconde étape de rénovation, le montant de la nouvelle aide va alors être recalculé en fonction du gain énergétique total obtenu (au moins 3 classes) et du plafond correspondant, et ce, en déduisant les dépenses comptabilisées dans le premier dossier.