Seconde main : Moins cher et plus durable, mais pas forcément plus économique
Argent•Si les Français se tournent vers les achats d’occasion pour donner une seconde vie aux objets et réaliser des économies, ils ne réduisent pas pour autant leur consommation d’après une enquête du CrédocJ.P. pour 20 Minutes
Le marché de l’occasion connaît un réel engouement depuis plusieurs années… à tel point que l’Agence de la transition écologique (Ademe) a voulu savoir si ce phénomène n’était pas contre-productif. Elle a donc fait appel au Centre de recherche pour l’étude et l’observation des conditions de vie (Crédoc) pour questionner cette pratique à travers un rapport publié au mois de juillet.
Des motivations écologiques…
La bonne nouvelle, c’est que cette tendance s’inscrit bel et bien dans une logique de durabilité puisque les sondés affirment ne pas prendre moins soin des objets d’occasion que de leurs versions neuves. Plus encore, les motivations écologiques sont revendiquées. Ainsi, 91 % des sondés se tournent vers l’achat d’occasion pour lutter contre le gaspillage et estiment qu’il s’agit d’une manière « digne » de consommer (84 %). Ils sont encore 88 % à considérer que c’est une façon astucieuse d’acheter. De même, 81 % des consommateurs estiment qu’on peut aujourd’hui être fier d’acheter d’occasion et 91 % que c’est mieux pour la planète.
mais aussi économiques
Pour autant, la logique financière n’est jamais très loin. Sans surprise, l’achat d’occasion est en effet une nécessité pour 76 % des répondants. D’autre part, 82 % des participants indiquent qu’ils utilisent les économies réalisées pour épargner davantage. Mais ils sont aussi 86 % à déclarer que cela leur permet d’acheter plus d’objets pour moins cher, tandis que 84 % y voient une opportunité d’économiser pour s’offrir plus de loisirs. Si la seconde main permet d’augmenter son pouvoir d’achat, elle peut donc également entraîner un risque de surconsommation… D’ailleurs, 62 % des adeptes confient réaliser des achats « plaisir » et se rendent sur des plateformes ou dans des magasins d’occasion sans projet précis.
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