France : Boosté par les exportations, le PIB progresse plus vite que prévu au deuxième trimestre
CROISSANCE•Selon l’Insee, la croissance économique a été soutenue par le commerce extérieur et un rebond des investissements des entreprises20 Minutes avec AFP
En cette journée caniculaire, l’économie tricolore a elle aussi le droit à son (petit) rayon de soleil. Le produit intérieur brut (PIB) de la France a progressé de 0,3 % au deuxième trimestre, soutenu par le commerce extérieur et un rebond des investissements des entreprises tandis que la consommation des ménages est restée stable, a indiqué mardi l’Insee.
Cette première estimation de la croissance entre avril et juin par l’Institut national de la statistique est supérieure à sa prévision d’une hausse de 0,1 % par rapport au premier trimestre, durant lequel le PIB avait progressé de 0,3 % (revu en hausse de 0,1 point). La Banque de France s’était montrée plus optimiste, avec une anticipation de 0,3 % conforme au niveau de croissance effectif.
Les investissements des entreprises de retour dans le vert
Au printemps, marqué en fin de période par la convocation d’élections législatives anticipées et le début d’un blocage politique, l’activité a bénéficié de la contribution positive du commerce extérieur qui a progressé de 0,2 %, a détaillé l’Insee. Les exportations sont restées dynamiques, portées notamment par la livraison d’un nouveau navire.
Après s’être inscrits dans le rouge sur les deux trimestres précédents, les investissements des entreprises sont repassés en territoire positif, avec une légère hausse de 0,1 %. Ils ont été tirés par une accélération des investissements dans les services, lesquels ont contrebalancé la poursuite du recul pour les produits manufacturés. En revanche, les investissements des ménages restent toujours à la peine (-0,5 %), principalement dans le logement neuf, dans un contexte de taux d’intérêt demeurant élevés malgré la baisse amorcée en juin par la Banque centrale européenne.
La consommation des ménages reste stable
Moteur traditionnel de la croissance du PIB, la consommation des ménages est restée stable au troisième trimestre : les achats alimentaires ont reculé, tandis que la consommation en gaz et électricité a augmenté en raison d’un printemps frais, comme celle de services, dans un contexte marqué par la poursuite du reflux de l’inflation. Sur le seul mois de juin, la consommation des ménages en biens a reculé de 0,5 % par rapport à mai, pénalisée par un repli de la consommation énergétique et alimentaire.
Concernant le troisième trimestre, l’Insee avait dit début juillet s’attendre à un rebond plus net de la croissance économique grâce à une consommation des ménages revigorée et un effet positif des JO de Paris 2024. Cet « effet » olympique est estimé à 0,3 point sur la croissance, laquelle atteindrait 0,5 % au total. L’institut statistique a également révisé en hausse de 0,1 point la croissance du PIB au quatrième trimestre de 2023, qui atteint désormais 0,4 % par rapport aux trois mois précédents.