Quel âge as-tu ?Un sursis accordé aux verres Duralex pour trouver un repreneur

Duralex : Un sursis accordé à la marque de verres pour trouver un repreneur

Quel âge as-tu ?L’usine de la verrerie de la Chapelle-Saint-Mesmin souffre énormément de la hausse du coût de l’énergie
Camille Allain

C. A. avec AFP

Un sursis. Mercredi, le tribunal de commerce d’Orléans (Loiret) a accordé un délai supplémentaire de trois semaines aux potentiels repreneurs de Duralex. La verrerie française est notamment célèbre pour avoir fourni des millions de verres réputés incassables (ou presque) aux cantines des écoles de ce pays. Pendant des décennies, des enfants se sont amusés à regarder le fond de leur verre pour connaître leur « âge Duralex » indiqué par le chiffre imprimé. Une histoire qui pourrait bientôt s’arrêter si aucune offre de reprise n’était validée par la justice française.

A la demande des syndicats, le tribunal de commerce a accordé trois semaines de délai supplémentaire, le temps pour les porteurs de projets d’affiner leur offre. Quatre lettres d’intention auraient été reçues par la société dont l’usine de La Chapelle-Saint-Mesmin emploie 227 personnes. Jusqu’à la date butoir fixée par le tribunal, de nouvelles offres peuvent être déposées pour reprendre « la tour Eiffel de la vaisselle ».

« Avoir le moins de casse sociale possible »

Parmi les quatre propositions reçues pour l’instant par la verrerie figurent deux banques, un fonds d’investissement ainsi qu’une société coopérative et participative (Scop), dans laquelle près de 130 salariés se sont déclarés prêts à mettre 500 euros. « Pour l’instant, aucune des offres n’est complète, sérieuse ou aboutie », a indiqué mardi une source syndicale, estimant que seule la Scop permettrait, pour l’heure, de « reprendre tous les actifs sociaux et maintenir l’ensemble des 227 emplois » de l’entreprise.

En 2022 et 2023, la société avait mis en veille ses fours pendant cinq mois, notamment en raison de la flambée du coût de l’énergie. Ce dernier ne doit jamais être arrêté, car le redémarrage coûterait au moins 12 millions d’euros. L’activité avait donc été ralentie, avant d’être relancée au printemps 2023, dans le même temps qu’un placement en redressement judiciaire.

Deux options s’offrent désormais à la verrerie pour son avenir : soit Duralex a les moyens de poursuivre son activité et celle-ci se dirige vers une cession, soit il faudra envisager une liquidation. « On espère avoir le moins de casse sociale possible », a déclaré un représentant syndical, soulignant que les salariés « commençaient à avoir l’habitude de ce type de situation ».