Qu’importe l’écologie, on est toujours plus nombreux à prendre l’avion

Qu’importe l’écologie, on est toujours plus nombreux à prendre l’avion

vole voleElle est loin la crise du Covid-19 qui avait provoqué l’arrêt brutal du trafic aérien. Si loin qu’en 2024, le nombre de passagers transportés par les compagnies aériennes aura dépassé celui de 2019, déjà record
20 Minutes avec AFP

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Même s’il ne concentre qu’une infime partie des voyageurs, le transport aérien est néanmoins la bête noire des écologistes. Pour autant, cela ne semble pas émouvoir les adeptes de ce moyen de déplacement, toujours plus nombreux. D’ailleurs, l’année 2024 sera celle de tous les records pour les compagnies aériennes, lesquelles vont exploser le nombre de passagers transportés et, de fait, leur chiffre d’affaires.

Ils sont loin les 4,54 milliards de voyageurs de 2019, avant la pandémie de Covid-19. L’Association internationale du transport aérien (Iata) prévoit désormais de transporter 4,96 milliards de personnes cette année, a-t-elle annoncé, ce lundi, lors de son assemblée générale à Dubaï. Une prévision révisée à la hausse, tout comme le chiffre d’affaires du transport aérien, lequel devrait frôler les mille milliards de dollars en 2024 pour 30,5 milliards de dollars de bénéfices cumulés.

Le Covid-19 avait fait des ravages

Même si certains marchés restent en retrait, comme les réseaux domestiques en France et en Allemagne, le secteur a de quoi se réjouir. Parce qu’il revient de loin, la crise sanitaire ayant laissé les compagnies aériennes face à des pertes faramineuses, évaluées par l’Iata à 183 milliards de dollars entre 2020 et 2022.

Et si le marché passager se porte désormais à merveille, celui de fret croque aussi le gâteau de la reprise. Les 101 milliards de chiffre d’affaires de 2019 ont été pulvérisés, passant à 210 milliards en 2021 avant de redescendre à une perspective de 120 milliards cette année.

Les coûts aussi ont explosé

Dans l’euphorie générale, il y a tout de même un « mais ». Parce que l’augmentation du prix de l’énergie n’a pas épargné les compagnies aériennes, ces dernières ont vu leurs coûts de fonctionnement exploser. La seule facture de carburant se monte, selon la Iata, à 291 milliards de dollars. Des coûts qui grèvent la rentabilité des compagnies et pourraient perturber les investissements nécessaires pour parvenir à l’objectif de zéro émission nette de CO2 en 2050.

Plus d'infos sur le trafic aérien

Car, si le transport aérien n’émet actuellement que moins de 3 % du CO2 mondial, le secteur est montré du doigt car seule une petite minorité de la population mondiale l’utilise. Et ses effets sur le réchauffement sont vraisemblablement supérieurs car il produit aussi des oxydes d’azote et des traînées de condensation.