Comment bien choisir un produit reconditionné ?

Le meilleur moyen de réduire l’impact environnemental lié à sa consommation est de faire durer les objets déjà en sa possession, puis de les réparer s’ils viennent à se casser. Cependant, quand la réparation n’est plus possible ou lorsque l’obsolescence est trop poussée, il est judicieux d’éviter d’acheter du neuf, pour préférer la seconde main, que ce soit de l’occasion ou du reconditionné dont l’avantage est d’avoir fait l’objet de différents contrôles.

De plus en plus de personnes choisissent cette solution, bénéfique tant pour la planète que pour le portefeuille. Quelques précautions méritent néanmoins d’être prises pour une expérience réussie.

Un marché en plein essor

Quelque 61 % des Français auraient acheté un bien d’occasion ou reconditionné en 2023, selon le baromètre Sofinscope d’OpinionWay pour Sofinco, sorti en mars 2024. Textile, téléphonie ou encore électroménager, tous les secteurs sont concernés. Dans le détail, 39 % se sont tournés vers des produits reconditionnés, un marché « en forte progression » d’après l’étude. Les principales raisons restent économiques, même si « l’argument écologique est également mis en avant par un peu plus de la moitié des sondés ».
En effet, pour les smartphones par exemple, entre l’épuisement des ressources, les émissions de gaz à effet de serre ou encore les rejets toxiques dans la nature menaçant la biodiversité, 80 % de leurs impacts environnementaux sont liés à leur seule fabrication, comme le rappelle le site de l’Agence de la transition écologique (Ademe). Privilégier la seconde main est ainsi essentiel, d’autant plus que des centaines de millions de téléphones sont actuellement inutilisés, dormant dans les tiroirs, toujours d’après l’Ademe. Néanmoins, certains obstacles à l’achat persistent et la vigilance reste de mise.

Un manque de confiance

La fiabilité, la sécurité ou la viabilité des produits de seconde main sont quelques-uns des freins relevés dans l’édition 2024 du baromètre européen réalisé par Recommerce et Kantar, dont notamment un manque de confiance envers le vendeur ou sur l’origine du matériel. Pour autant, contrairement à l’occasion qui est vendue en l’état, le reconditionné fait l’objet de nombreux contrôles avant sa remise sur le marché. Réinitialisation, diagnostic, effacement des données personnelles, nettoyage, réparation et remplacement de pièces si nécessaire sont réalisés par des experts. Si ces objets peuvent présenter des rayures ou des impacts inesthétiques (ce qui contribue à leur prix réduit), ils sont donc totalement fonctionnels.

Faire les bons choix

Pour bien choisir un produit reconditionné, vérifiez sa provenance, son lieu de test, si le reconditionneur est connu, s’il détient des avis – si possible vérifiés – ou un label de qualité (comme Qualicert ou RecQ), ou encore s’il met à disposition une charte avec les points de contrôle.
Concernant l’état esthétique, à vous de juger si vous le souhaitez impeccable ou si vous acceptez quelques rayures. Les marchands proposent généralement entre 3 et 4 grades (parfait, très bon, bon, correct) à leur discrétion. Sachez encore que les produits reconditionnés sont définis par la législation (décret du 17 février 2022), et toute allégation indiquant un « état neuf » ou « comme neuf » est interdite.
Si le prix est forcément inférieur à celui d’un neuf, les offres trop alléchantes sont souvent trompeuses… Un smartphone de dernière génération à prix bradé devrait vous mettre la puce à l’oreille ! N’hésitez pas à comparer les tarifs sur différents sites Web.