ArgentIsolant mince, le bon complément

Isolant mince : Le bon complément pour une isolation thermique réussie

ArgentÀ l’heure des économies d’énergie, bien isoler sa maison est un geste indispensable et si vous avez opté pour un matériau classique, vous pouvez le compléter avec un isolant mince qui renforcera l’isolation thermique de votre habitat
L'isolant mince est composé de plusieurs couches d'aluminium et de ouate, de feutre, de mousse ou encore de laine de mouton.
L'isolant mince est composé de plusieurs couches d'aluminium et de ouate, de feutre, de mousse ou encore de laine de mouton. - iStock / City Presse
M.K pour 20 Minutes

M.K pour 20 Minutes

En matière d'isolation, il existe une pléthore de solutions qui conviennent à toutes les maisons et à tous les besoins. Mais l’un des choix les plus courants consiste à opter pour des isolants minces, une alternative aux produits classiques. Cependant, les isolants minces ne doivent pas être la seule source d’isolation d’une habitation car leurs performances thermiques et acoustiques sont limitées. C’est en revanche un très bon complément… Explications.

Une faible épaisseur

On regroupe dans cette catégorie d’isolants les produits minces réfléchissants (PMR), les films minces ou encore les barrières radiantes. Si les noms changent, il s’agit peu ou prou du même type de produits. Comme leur nom l’indique, les isolants minces ont une épaisseur de quelques millimètres et n’excèdent jamais les 3 cm. Ils sont constitués d’une couche (parfois plusieurs) d’aluminium à laquelle on ajoute du feutre, de la ouate, de la mousse, de la laine de mouton, etc. Ainsi, chaque couche agit comme un réflecteur qui renvoie le rayonnement thermique et évite donc les déperditions de chaleur. Plus clairement, l’isolant mince fonctionne comme une couverture de survie, tout en étant étanche à l’air.

Efficace à quelques conditions

L’utilité des isolants minces est toutefois controversée. En effet, certains avis techniques, reconnus en France, certifient qu’un isolant mince réfléchissant est tout à fait conforme aux normes en vigueur et que 3 cm d’épaisseur ont le même pouvoir isolant que 20 cm de laine de verre. À l’inverse, l’Agence de la transition écologique (Ademe) considère qu’un isolant mince de 2 cm équivaut à un isolant classique de 6 cm, soit une épaisseur bien insuffisante pour répondre aux exigences réglementaires en matière d'isolation. Ainsi, l’isolant mince a une résistance thermique estimée à 2 m²K/W, voire plus s’il est accompagné de lames d’air immobiles. C’est donc en effet insuffisant pour en faire un isolant à part entière…
En revanche, l’Ademe confirme que ces produits peuvent tout à fait être utilisés comme complément pour améliorer la résistance thermique (mais pas acoustique) d’un bâtiment. Pour être réellement efficace, l’isolant mince ne doit alors surtout pas être placé au contact d’air en circulation, d’où la nécessité d’installer aussi des lames d’air immobiles. Enfin, ce type de produit a le grand avantage de se conserver longtemps. Ses propriétés réfléchissantes sont en effet durables et il ne craint ni l’humidité, ni les rongeurs.

Isolant mince, le bon complément
Isolant mince, le bon complément - iStock / City Presse

Mise en œuvre

Grâce à son poids très léger et à sa faible épaisseur, l’isolant mince est relativement facile à installer. Il se découpe simplement au cutter et nul besoin de prendre des précautions car, à l’inverse de la laine de verre, il ne contient aucune matière dangereuse et n’est donc pas toxique. En revanche, sa pose doit être minutieuse et réalisée à la perfection afin d’éviter les ponts thermiques. Côté prix, il faut compter entre 5 et 20 € le mètre carré. Cela dépend du nombre de couches et de l’épaisseur du produit.

Quelles destinations ?

Utilisé en complément, l’isolant mince sera idéal pour isoler les combles, les toitures, les sols, les murs et les dépendances de la maison, et notamment le garage.