Le bel avenir des ingénieurs de l’informatique
Argent•En tête des métiers connaissant la croissance de l’emploi la plus forte, l’ingénieur de l’informatique offre d’innombrables débouchés et spécialisationsJulie Polizzi pour 20 Minutes
Le profil d’ingénieur ne connaît pas la crise ! Élément clé de formation scientifique et technique, ce professionnel contribue aux avancées technologiques des entreprises et plus largement de notre société. Or, si ces fonctions sont prisées dans bon nombre de secteurs d’activité, elles s’arrachent littéralement dans le numérique. Ainsi, le métier d’ingénieur de l’informatique arrive en première place des dix professions amenées à connaître la plus forte croissance de l’emploi d’ici 2030 avec 115.000 créations de postes, d’après l’étude prospective conduite en 2022 par la Dares, l’institut statistique du ministère du Travail. Tour d’horizon d’un vaste champ des possibles.
Un terme pour d’innombrables réalités
Si les institutionnels n’hésitent pas à user du terme d’ingénieur de l’informatique, les principaux intéressés sont les premiers à rappeler que cette dénomination ne correspond en réalité à pas grand-chose, tant les domaines qu’elle recouvre sont vastes. Les professionnels sont ainsi forcément spécialisés dans l’une des branches du secteur ce qui rend cet intitulé générique peu pertinent.
Les ingénieurs en systèmes d’information gèrent par exemple les installations matérielles et logicielles des entreprises, tandis que les ingénieurs réseaux et télécoms développent, maintiennent et améliorent des moyens de communication. Les ingénieurs en informatique industrielle se chargent de leur côté du parc de machines d’un atelier de production, alors qu’un ingénieur développement programme et conçoit des applications. On peut aussi citer les ingénieurs en cybersécurité qui veillent sur le système d’information et assurent la protection des données, les ingénieurs IoT (Internet of Things) œuvrant dans le domaine des objets connectés ou encore les ingénieurs stockage et sauvegarde dont le rôle est de concevoir et gérer les systèmes de mise en réseaux, de sécurisation et de pérennisation des données. Et ce n’est là qu’un éventail non exhaustif des innombrables spécialisations possibles !
Un profil scientifique
Dès lors, il est évidemment difficile d’établir un profil type puisque les qualifications de l’ingénieur informatique dépendront de l’orientation qu’il souhaite prendre. Néanmoins, on peut esquisser quelques bases indispensables. Pour parvenir à ce niveau d’expertise, il faut en effet être diplômé bac + 5 en ayant suivi une formation scientifique.
Plusieurs écoles d’ingénieurs sont notamment spécialisées en informatique. À titre d’exemple, Ensimag Grenoble INP, l’Enseeiht Toulouse INP, ENSIIE à Evry, Efrei à Villejuif et Télécom Nancy occupent les cinq premières places du classement 2023 établi par Le Figaro étudiant. De même, l’école Epitech, bien connue des pros, se décline en une quinzaine d’établissements à travers la France. Pour autant, ce n’est pas un passage obligé ! Bon nombre de professionnels passent plutôt par un diplôme d’IUT ou une licence, suivi dans les deux cas d’un des nombreux masters en informatique proposés et permettant de choisir la spécialisation de son choix.
Ce type de carrière exige d’avoir un esprit analytique, d’être rigoureux et méthodique et d’aimer le travail en équipe. Il faut en outre être polyvalent et doté d’une soif d’apprendre et d’évoluer sans cesse. La formation continue est en effet indispensable tout au long de sa carrière, d’autant que les tâches, responsabilités et cadre de travail peuvent varier du tout au tout en fonction du poste. Touche-à-tout dans une petite structure, l’ingénieur informatique sera bien plus spécialisé dans une grande entreprise. Si le CDI est ici la norme, beaucoup de pros exercent par ailleurs en freelance en faisant chèrement payer leurs prestations.