La Grèce augmente la prime à la naissance pour contrer le vieillissement

Grèce : La prime à la naissance augmentée pour faire face au vieillissement de la population

réarmement à la grecqueLe gouvernement grec a annoncé lundi l’augmentation en avril de la prime à la naissance, de 2.000 euros actuellement à 2.400 euros pour le premier enfant. Sept mesures ont été présentées au total avec un budget de 90 millions d’euros
20 Minutes avec AFP

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Chacun sa stratégie en matière de réarmement démographique. Le gouvernement grec, confronté à un vieillissement de la population du pays, a annoncé lundi l’augmentation en avril de la prime à la naissance, de 2.000 euros actuellement à 2.400 euros pour le premier enfant.

L’allocation augmentera en fonction du nombre d’enfants : au deuxième enfant, elle s’élèvera à 2.700 euros et au troisième à 3.000 euros, a précisé lundi la ministre à la Cohésion sociale et à la Famille, Sofia Zacharakis.

Le Premier ministre Kyriakos Mitsotakis a assuré que « le soutien aux familles avec enfants est une de nos priorités majeures » alors que le ministère de l’Économie a prévu au total sept mesures pour lesquelles il a budgété une enveloppe de 90 millions d’euros.

Un exode des jeunes à cause de la crise économique

Afin d’encourager les familles à avoir des enfants et endiguer le vieillissement de la population en Grèce, le gouvernement avait déjà mis en place depuis 2020 une prime de 2.000 euros versée par l’État à chaque naissance.

Pendant la crise économique qui a touché le pays entre 2010 et 2018, le taux de fécondité a diminué, passant de 1,5 enfant par femme en 2012 à 1,3 en 2019 alors qu’il doit s’élever à 2,1 enfants par femme pour assurer le renouvellement des générations. D’après un recensement réalisé en 2022 par l’autorité grecque des statistiques (Elstat), la population résidant en Grèce a diminué de 3,5 % depuis 2011.

Environ 450.000 Grecs âgés de moins de 40 ans sont partis à l’étranger afin de trouver du travail durant la crise financière, qui s’est accompagnée de l’explosion du chômage des jeunes. L’exode de cette génération en âge de procréer a donc aussi contribué à la baisse de la population grecque.