À la rentrée 2022-2023, près de 47.700 personnes se sont inscrites en première année du cycle ingénieur, soit une hausse de 7,8 % en cinq ans selon les chiffres du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche. Si la plupart étudiants passent par une classe préparatoire aux grandes écoles (36,3 %) pour accéder à cette filière sélective, d’autres chemins sont également envisageables. Tour d’horizon.

L’admission directement après le bac

Vous êtes en dernière année de lycée et souhaitez intégrer une école d’ingénieur dès l’année prochaine ? C’est possible ! Sur les quelque 200 écoles d’ingénieurs qui existent en France, près d’une centaine sont ouvertes aux bacheliers, dont les Insa (Instituts nationaux des sciences appliquées), les Eni (Écoles nationales d’ingénieurs) et les écoles de la Fédération des établissements d'enseignement supérieur d'intérêt collectif. La plupart du temps, la formation se déroule en cinq ans, avec une prépa intégrée de 2 ans, puis un cycle ingénieur de 3 ans.
Certains établissements mettent en place un concours commun (AvenirBac, Geipi Polytech, Advance, Puissance Alpha…), tandis que d’autres sont uniquement accessibles sur dossier. Si, en général, les élèves ayant choisi des spécialités scientifiques sont privilégiés, les candidats issus des autres filières (générales ou technologiques) ont également leur chance.
Pour vous inscrire, rendez-vous sur le portail Parcoursup.fr.

S’inscrire dans une prépa

La classe préparatoire aux grandes écoles (CPGE) reste la voie privilégiée pour intégrer une école d’ingénieur. Directement accessible après le baccalauréat, par le biais d’une sélection sur dossier scolaire, ce cursus permet de se préparer au mieux au concours d’entrée des établissements les plus côtés (Polytechnique, Centrale-Supélec ou Mines-Ponts…). Réputée difficile et exigeante, la formation possède toutefois de très bonnes chances de réussite puisque 85 % des élèves parviennent à rentrer en première année du cycle ingénieur après 2 ou 3 ans de prépa, selon le portail des classes préparatoires scientifiques Prepas.org.

Miser sur les cycles préparatoires communs

Si la CPGE vous effraie ou si vous ne souhaitez tout simplement pas vous spécialiser trop vite, pas de panique : il existe une troisième solution pour les bacheliers. À mi-chemin entre la prépa ­intégrée et la classe préparatoire aux grandes écoles, les cycles préparatoires communs (CPC) permettent, après 2 ans, d’accéder directement à l’école d’ingénieur rattachée à la formation choisie, sans passer par la case concours. Le réseau ­Polytech, les Instituts nationaux polytechniques (INP) et la Fédération Gay-Lussac proposent notamment leur propre cycle préparatoire commun. Moins stressant mais tout aussi estimé, ce cursus est accessible sur dossier scolaire et entretien individuel.

Une formation à bac +2 ou +3

Si vous avez déjà un premier diplôme en poche, il n’est pas trop tard pour intégrer une école d’ingénieur. En effet, de plus en plus d’établissements s’ouvrent aux admissions parallèles et recrutent des étudiants ayant déjà validé un BTS (brevet de technicien supérieur), un BUT (Bachelor universitaire de technologie) ou un bac +3 à l’université (licence ou licence professionnelle).
Bon à savoir : pour se préparer efficacement et augmenter ses chances au concours d’entrée, il est possible de suivre une ATS (adaptation technicien supérieur) ou un parcours renforcés durant son cursus. Une fois admis en première année du cycle ingénieur, vous pouvez également demander des cours supplémentaires pour vous mettre au niveau.