La France repasse en tête de la production mondiale de vin

Vin : La France repasse en tête, mais la production mondiale est en chute libre

glou glouLa France chipe la première place à l’Italie et repasse en tête de la production mondiale de vin. Secouée par les conditions climatiques extrêmes, la production de vin a chuté à son plus bas niveau depuis 1961
20 Minutes avec AFP

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Gels précoces, pluies diluviennes, mildiou ou sécheresses… Face à tous ces bouleversements climatiques, la production mondiale de vin a chuté cette année de 7%, à son plus bas niveau depuis 1961, selon une estimation de l’Organisation internationale de la vigne et du vin (OIV) publiée mardi.

La France redevient au passage le premier fournisseur de vin au monde devant l’Italie, où la production a chuté de 12%, relève l’OIV dans sa première évaluation des vendanges 2023.

Viticultrice depuis plus de vingt ans à Loreto Aprutino dans le centre de l’Italie, Antonella di Tonno, 43 ans, n’a ainsi jamais vécu des vendanges aussi calamiteuses, avec des tempêtes de grêle et de longues périodes de pluies torrentielles suivies d’une grande sécheresse. « Nous avons subi une baisse de 25 % de notre production, raisins rouges et blancs confondus, contre une moyenne de 40 % dans notre région, les Abruzzes. On s’en sort plutôt bien grâce à des instruments de précision comme des capteurs d’humidité », assure-t-elle.

En France, une forte disparité entre les régions productrices

Les phénomènes qui ont affecté la vigne cette année sont très disparates et il n’a pas encore été démontré qu’ils étaient directement liés au changement climatique, assure Inaki Garcia de Cortazar-Atauri, de l’institut de recherche agronomique Inrae.

En France, même si la production se stabilise dans son ensemble, il existe de fortes disparités, relève l’OIV. Le Bordelais et la région du sud-ouest ont fait face à la propagation du mildiou tandis que le Languedoc-Roussillon a été affecté par des vagues de chaleur et la sécheresse.

Des volumes « particulièrement importants » sont en revanche attendus dans le Cognac, en Corse et en Champagne, souligne l’OIV. La baisse de la production n’est toutefois pas forcément une mauvaise nouvelle, relève l’OIV. « Avec une consommation mondiale en déclin et des stocks élevés dans de nombreuses régions du monde, cette faible production attendue pourrait rééquilibrer le marché mondial », souligne l’organisation.