FINANCES PUBLIQUESLe Medef inquiet de « signaux » contre les entreprises dans le budget 2024

Budget 2024 : Le Medef s’inquiète de « plusieurs signaux » contre les entreprises

FINANCES PUBLIQUESDans un entretien aux « Echos », le président du Medef Patrick Martin se montre mécontent des premières annonces du gouvernement
20 Minutes avec AFP

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Le budget 2024 qui se profile n’est pas du goût du Medef. Ses membres sont même « assez inquiets » concernant « plusieurs signaux » qui, selon le président de l’organisation Patrick Martin, entrent en contradiction avec les engagements du gouvernement de poursuivre une politique favorable aux entreprises.

« Je pense bien entendu à la taxation des gestionnaires d’infrastructures de transport », a déclaré lundi dans un entretien aux Echos Patrick Martin, en référence à la taxe annoncée la semaine dernière par le gouvernement et qui vise en particulier l’aérien et les autoroutes. Les deux secteurs ont d’ailleurs multiplié les critiques contre ce projet.

Des choix gouvernementaux qui « suscitent des crispations »

Patrick Martin a également évoqué « l’annonce de l’augmentation du versement mobilité des entreprises franciliennes pour financer les transports en commun, qui va leur coûter 400 millions de plus par an, et ce avec le soutien du gouvernement ». Notant aussi « les moyens annoncés pour l’hôpital public et pas pour l’hôpital privé », le patron des patrons a souligné que « ces décisions du gouvernement suscitent des crispations dans nos rangs ».

Concernant la tentation du gouvernement de récupérer au moins un milliard d’euros dans les caisses excédentaires de l’Agirc-Arrco, régime des retraites complémentaires du privé, afin de financer la revalorisation attendue des petites pensions, Patrick Martin s’est aussi montré très critique. « Il n’est pas question que l’Agirc-Arrco, qui a été très bien géré dans des périodes très difficiles, devienne une variable d’ajustement pour les régimes gérés par l’Etat », a-t-il dénoncé. Selon lui, sur ce dossier, ainsi que sur celui de l’Unédic que le gouvernement veut ponctionner de deux milliards d’euros en 2023 puis en 2024, « c’est l’épreuve de vérité avec l’Etat quant à l’avenir du paritarisme de gestion auquel le Medef est viscéralement attaché ».

Jeudi dernier, syndicats et patronat ont dénoncé dans une déclaration commune une « ponction inacceptable » des recettes de l’Unédic (qui gère l’assurance-chômage) par le gouvernement.