Nous passons notre vie à apprendre, tant sur un plan personnel que professionnel. C’est cette capacité sans limite qui nous permet d’évoluer, de nous améliorer et de nous adapter.

Dans le cadre de la poursuite d’une carrière, c’est même indispensable pour appréhender les nouveautés et changements qui transforment progressivement nos métiers.

Différents dispositifs ont alors été mis en place pour soutenir les travailleurs dans cet apprentissage continu.

Des enjeux pour tous

« Les illettrés du XXIe siècle ne seront plus ceux qui ne savent, ni lire ni écrire mais ceux qui ne savent pas apprendre, désapprendre et réapprendre ». C’est par ces mots de l’écrivain et futurologue Alvin Toffler que commence le rapport de 2020 de l’Unesco, Adopter une culture de l’apprentissage tout au long de la vie.

L’Organisation des Nations unies considère ainsi que cet apprentissage continu « est essentiel pour relever les défis multiples que rencontre l’humanité », dans la mesure où « il favorise la capacité des individus à gérer le changement et à se construire l’avenir de leur choix ».

De façon plus prosaïque, les raisons ne manquent pas pour continuer à se former même une fois sorti de l’école. C’est en effet un moyen indispensable pour approfondir, développer et monter en compétences, mais aussi pour progresser dans son métier et faire évoluer sa carrière.

Alors que la routine peut conduire au bore-out, la formation est en outre une source d’épanouissement professionnel grâce à l’acquisition de nouvelles compétences qui ne peut que contribuer à renforcer votre confiance en vous.

Sans compter que vous pourrez ainsi vous adapter plus aisément aux différents changements à venir dans votre entreprise, votre métier et plus globalement dans le monde du travail.

Le champ des possibles

Se former tout au long de sa vie est un droit garanti par la loi en France !

Comme l’explique le ministère de l’Éducation, il s’agit en pratique de créer « un continuum » entre la formation initiale des jeunes, qui s’effectue en voie générale ou professionnelle, et l’ensemble des situations post-scolaires dans lesquelles ils pourront acquérir des compétences, que ce soit en effectuant des actions de formation continue, au travers de leurs activités professionnelles ou encore par le biais d’implications associatives ou bénévoles, mais aussi en validant des acquis de l’expérience (VAE) ou encore en effectuant des démarches d’orientation et autre bilan de compétences.

Fer de lance de cette politique étatique, la formation professionnelle continue repose ainsi « sur l’obligation, pour les employeurs, de participer au financement de la formation continue des salariés, et sur le droit, pour ces derniers, à se former sur leur temps de travail », dixit le ministère.

Cela peut notamment s’effectuer à l’initiative de l’entreprise dans le cadre d’un plan de développement des compétences. Diverses formations comptabilisées comme du temps de travail et prises évidemment en charge peuvent alors être proposées de façon obligatoire ou facultative aux employés.

Mais ces derniers peuvent également mobiliser leur compte personnel de formation (CPF) pour suivre le module de leur choix, soit dans le cadre de leur travail avec l’accord de l’entreprise, soit sur leur temps libre.

De même, ils peuvent obtenir aide, accompagnement et soutien financier auprès de l’opérateur de compétences (Opco) de leur branche professionnelle.

Les travailleurs indépendants, professions libérales et plus largement les non-salariés, de même que les actifs ayant perdu leur emploi, bénéficient eux aussi d’un droit à la formation qui passe là encore notamment par la mobilisation du CPF.