La Banque de France est optimiste pour 2023

Inflation : Les prévisions de la Banque de France pour 2023 sont optimistes

CHIFFRESL’institution prévoit un recul de l’inflation, avec comme effet direct une reprise de la consommation des ménages et une hausse du pouvoir d’achat
20 Minutes avec agences

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L’économie française devrait bénéficier d’un regain de croissance en 2023 grâce à des exportations dynamiques au printemps, a indiqué la Banque de France ce lundi. Sa progression sera cependant freinée en 2024 et 2025 par une économie mondiale morose et un pétrole plus cher.

Selon ces nouvelles prévisions, l’inflation va poursuivre son reflux jusqu’à l’horizon 2025, endiguée par les relèvements sans précédent de taux d’intérêt par la Banque centrale européenne (BCE). Après une hausse de 2,5 % en 2022, le produit intérieur brut (PIB) va sûrement progresser plus que prévu en 2023 (0,9 %), très proche de la hausse de 1 % attendue par le gouvernement.

Recul de l’inflation, une aubaine pour la consommation

Selon la Banque de France, la croissance devrait se maintenir à 0,9 % en 2024, puis croître de 1,3 % en 2025. Elle sera freinée dans son élan par une conjoncture mondiale plus difficile, notamment en raison des difficultés de l’Allemagne et de la Chine qui plomberaient les exportations françaises.

La consommation des ménages devrait cependant regagner en vigueur, grâce au recul de l’inflation. « L’économie française parviendrait donc à sortir progressivement de l’inflation sans récession, même si un contexte international peu favorable pèserait sur la reprise », indique la Banque de France.

« Sur le chemin de vaincre l’inflation »

Sur 2023, l’inflation devrait atteindre 5,8 % puis 2,6 % en 2024. Le recul est moins rapide qu’initialement prévu. En cause : la remontée des cours du pétrole, l’Arabie saoudite et la Russie ayant volontairement réduit leur offre. Selon la Banque de France, la situation est toutefois « sans commune mesure » avec les tensions du rebond post-Covid et du début de la guerre en Ukraine.

« Nous sommes sur le chemin de vaincre l’inflation, sans provoquer de récession ni de chômage massif », s’est félicité le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau, dans La Croix. « [Mais] pour guérir cette maladie, il faut savoir être tenace sur le remède que sont les taux d’intérêt : nous maintiendrons donc ceux de la BCE à leur niveau actuel de 4 % le temps qu’il faudra. »

Bientôt le plein-emploi ?

En attendant, face aux prix à la pompe repartis à la hausse, le gouvernement veut permettre dès « début décembre » la revente de carburants à perte pour six mois. « C’est une piste possible, à côté de la surveillance des marges des raffineurs », estime le gouverneur de la Banque de France, qui juge ces options « préférables au retour d’une ristourne à la pompe ».

Le taux de chômage va lui aussi progressivement remonter jusqu’à 7,8 % en 2025, restant en deçà de son niveau pré-Covid. « Nous sommes en train de sortir de ce qui a été la maladie française numéro un pendant quarante ans : le chômage de masse », souligne François Villeroy de Galhau. « Atteindre le plein-emploi, c’est-à-dire passer de 7 % à moins de 5 % de chômage, ne peut être immédiat […]. Mais c’est réaliste d’ici quelques années. »