PAPA POULERevalorisé, , le congé paternité se démocratise lentement… mais sûrement

Congé paternité : Revalorisé, ce droit se démocratise lentement… mais sûrement

PAPA POULE67 % des jeunes papas profitent de ce repos indemnisé qui date de 2002
67 % des papas ont profité de leur congé paternité en 2021
67 % des papas ont profité de leur congé paternité en 2021 - iStock
J.P. pour 20 Minutes

J.P. pour 20 Minutes

Faisant partie intégrante d’un combat de longue haleine pour l’égalité des droits entre les sexes, le congé paternité n’a encore rien d’une évidence en France ! Créé près d’un siècle après son homologue féminin, ce repos indemnisé a fait son apparition dans la législation française en 2002 et permettait à l’époque de profiter de seulement 11 jours.

Depuis le 1er juillet 2021, ce congé légal est toutefois passé à 25 jours fractionnables, en plus des 3 jours dédiés à la naissance.

Cela dit, contrairement au congé maternité dont le délai est incompressible, celui du père est facultatif, hormis 4 jours rendus obligatoires par la loi.

Dans tous les cas, ce repos doit débuter dans les 6 mois qui suivent la naissance de l’enfant. Mais qui en profite vraiment ?

Le statut professionnel en cause

Bien que la majorité des jeunes papas exercent ce droit qui leur permet de passer plus de temps avec leur nourrisson, force est de constater que ce n’est tout de même pas un réflexe pour tous.

En 2022, une enquête du Centre d’études et de recherches sur les qualifications (Céreq) estimait ainsi que près de 30 % des pères ne demandaient pas leur congé paternité ; un chiffre stable entre 2010 et 2017.

Le congé paternité se démocratise petit à petit
Le congé paternité se démocratise petit à petit - iStock

Une nouvelle étude publiée fin juillet par la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees) a établi pour sa part que la proportion de papas ayant bénéficié de ce dispositif était passée de 62 % à 67 % entre 2013 et 2021.

Si une évolution des mœurs est bien à l’œuvre, elle est donc très lente… et dépend encore du statut professionnel.

Les chiffres de la Drees confirment en effet le constat du Céreq, à savoir que les travailleurs les plus précaires sont bien moins demandeurs que les fonctionnaires (91 % en 2021), cadres (85 %), CDI (82 %) ou encore que ceux dont la conjointe a un emploi (80 %, contre 63 % lorsque cette dernière ne travaille pas).

Notre dossier « Congé paternité »

À l’inverse, le taux de recours est bien plus bas, mais en augmentation, pour les salariés en contrat court ou discontinu (48 % en 2013 à 51 % en 2021) et chez les travailleurs indépendants (32 % en 2013, contre 46 % en 2021).