Trop d’argent dépensé dans les banlieues ? Non, selon la présidente de l’Anru Catherine Vautrin
Banlieues•La présidente de l’Agence nationale de rénovation urbaine (Anru) Catherine Vautrin a défendu sur France Inter son travail dans les quartiersN.T.
Depuis plusieurs semaines et les dernières émeutes urbaines qui ont fait suite à la mort de Nahel à Nanterre, la politique urbaine de l’Etat est attaquée par certains élus et politiques. Certains estiment que trop d’argent est dépensé pour les quartiers populaires. La dernière pique vient de la nouvelle secrétaire de la Ville Sabrina Agresti-Roubache, qui, dans le premier JDD sous la direction de Grégoire Lejeune, a déclaré que « la politique du chéquier, c’est fini, ça ne marche pas. […] ». L’ancienne candidate à la présidentielle Marine Le Pen dénonçait elle « des milliards déversés dans la politique de la ville avec zéro résultat ».
Dans une interview accordée ce mercredi à France Inter, la présidente de l’Agence nationale de rénovation urbaine (Anru) Catherine Vautrin se défendait de ces critiques. « Nous contribuons à améliorer les conditions de vie de cinq millions d’habitants dans les quartiers », a assuré Catherine Vautrin.
« Ces quartiers génèrent de l’activité »
De plus, la présidente de l’Anru a défendu la politique de transferts sociaux dans ces quartiers : « Si on regarde la notion de ''trop d’argent'' dans les quartiers, je vais prendre un seul chiffre. Celui des transferts sociaux. En moyenne, dans les quartiers politiques de la ville dans lesquels vivent 7 % de la population, les transferts sociaux représentent 6.100 euros par an en moyenne. Ailleurs en métropole, on est à 6.800 euros. »
Face aux critiques, elle brandit un exemple : « le département de Seine-Saint-Denis est le troisième plus pauvre de France, mais le huitième contributeur en matière de cotisations sociales. Ces quartiers génèrent de l’activité. »
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