SNCF : Un chiffre d’affaires légèrement en hausse au premier semestre entaché par les grèves
bilan•« Les Français plébiscitent le train et c’est une bonne nouvelle », a salué le président du groupe ferroviaire, Jean-Pierre Farandou20 Minutes avec AFP
Une bonne nouvelle pour la direction de la SNCF. Avec un chiffre d’affaires en hausse de 2,2 % au premier semestre, à 20,7 milliards d’euros, tous les indicateurs sont au vert. Et ce malgré une perte de 500 millions d’euros due aux grèves contre la réforme des retraites.
« Les Français plébiscitent le train et c’est une bonne nouvelle », a salué le président du groupe ferroviaire, Jean-Pierre Farandou, cité dans le communiqué de résultat de la société publique. Après une année 2022 historique, où elle a réalisé un chiffre d’affaires record, la SNCF a poursuivi sur sa lancée au premier semestre 2023.
11,3 % de croissance chez SNCF Voyageurs
La compagnie SNCF Voyageurs - chargée de faire rouler les trains - a vu son chiffre d’affaires augmenter de 11,3 % à 9,3 milliards d’euros. Le succès des voyages longue distance a profité au TGV, traditionnelle locomotive de la société, malgré « une inflation significative, en particulier sur l’énergie électrique ».
Le chiffre d’affaires de l’activité TGV a bondi de 21 % au premier semestre sur un an, alors que début 2022, le Covid-19 sévissait encore. La fréquentation des TGV et des Intercités a dans le même temps affiché une hausse de 10 %.
La SNCF, qui se réjouit d’un trafic ferroviaire à « des niveaux historiques », indique que l’augmentation de son chiffre d’affaires résulte d’un meilleur taux de remplissage de ses trains, pleins à 80 % pour le TGV, soit 4 à 5 points de plus qu’auparavant, et non de l’augmentation de ses tarifs. Ceux-ci, selon elle, se sont appréciés de 5 % quand ses charges ont augmenté de 13 %.
Un résultat net de 158 millions d’euros entachés par les grèves
Keolis, filiale de transport public du groupe, qui a récemment remporté les marchés des lignes de métro 16 et 17 du Grand Paris Express, sort elle aussi d’un semestre réussi. Son chiffre d’affaires a atteint 3,5 milliards d’euros (+7,3 %).
Sans le mouvement social contre la réforme des retraites, le résultat net du groupe SNCF aurait été plus flatteur. Il s’élève à 158 millions d’euros, en net recul par rapport au premier semestre de l’an dernier (928 millions d’euros).
Selon la SNCF, les 14 journées de grève interprofessionnelle, ainsi que la grève reconductible lancée le 7 mars par tous les syndicats du groupe, ont amputé ce résultat net semestriel d’environ 400 millions d’euros. Au total, les grèves ont coûté 500 millions à l’entreprise, affirme la direction.
L’année 2023 n’atteindra peut-être pas les records de 2022. Mais « nous préparons l’avenir pour accroître la part du ferroviaire dans les mobilités quotidiennes », a insisté Jean-Pierre Farandou, qui compte plus que jamais sur le plan à 100 milliards annoncé par le gouvernement en février.
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