Formation : Pourquoi l’alternance est une « voie royale » vers de (très) nombreux métiers
ETUDES•Taux d’insertion professionnelle élevé, variété des secteurs possibles, salaire, qualifications reconnues… tels sont les atouts de ce mode d’apprentissageLauren Ricard pour 20 Minutes
Voie privilégiée pour accéder à l’emploi, l’alternance offre de nombreux avantages, tant pour les étudiants que pour les entreprises. Autrefois l’apanage de certains corps de métiers, elle s’est considérablement développée ces dernières années, que ce soit dans le cadre des contrats d’apprentissage ou de professionnalisation (les deux formes possibles).
Il est ainsi désormais possible d’opter pour ce système qui allie cours théoriques et expérience de travail dans pratiquement tous les domaines professionnels et à tous les niveaux de qualification.
Le boom des contrats
Grâce aux diverses réformes gouvernementales visant à soutenir ce modèle et à développer la formation professionnelle, l’alternance est en plein essor ces dernières années. Le nombre de nouveaux contrats d’apprentissage a ainsi presque doublé dans le secteur privé en passant de 354.000 à 698.000 entre 2019 et 2021, d’après le ministère du Travail.
Même la fonction publique embauche dorénavant des alternants, comme en témoignent les 20.000 nouveaux contrats signés en 2021. De même, la Dares, l’institut statistique du ministère, a noté une hausse de 6,9 % des contrats de professionnalisation sur un an, avec 120.600 nouveaux contrats enregistrés cette année-là.
La formation en alternance a en effet tout pour plaire. En combinant cours théoriques et travail pratique, ce type de cursus permet aux jeunes de se former à la réalité du métier convoité, tout en percevant une rémunération.
De plus, l’alternance est avantageuse pour l’employeur qui bénéficie d’aides financières et d’exonérations spécifiques, tout en maîtrisant ses coûts salariaux grâce à cette main-d’œuvre à temps partiel.
Au terme d’un tel parcours, l’alternant aura non seulement acquis un titre ou une qualification reconnu mais aussi un savoir-faire le rendant immédiatement employable.
Le taux d’insertion professionnelle est d’ailleurs très bon, avec 6 jeunes sur 10 en emploi 6 mois après la fin de leur apprentissage, et jusqu’à 7 sur 10 dans les domaines de l’énergie, de la chimie et de la métallurgie.
Un mode de formation généralisé
Alors que l’alternance s’adressait autrefois à des corps de métiers spécifiques, elle est désormais devenue la norme dans de nombreux secteurs.
Parmi ceux qui recrutent le plus dans ce cadre, on retrouve notamment des activités de service qui regroupent 71 % des nouveaux apprentis selon les chiffres 2021 du ministère du Travail, en particulier dans le commerce, depuis la grande distribution au domaine de l’automobile en passant par l’agroalimentaire, le conseil, la banque, les assurances, l’hôtellerie-restauration ou encore les transports.
Dans une moindre mesure, les secteurs de l’industrie (15 %) et de la construction (11 %) ont aussi recours aux contrats d’apprentissage.
Parmi les secteurs d’avenir, citons encore les métiers de la transition énergétique (environnement, nouvelles énergies), ainsi que ceux du numérique, amenés à fortement recruter au cours des prochaines années.
Enfin, tous les niveaux de diplômes sont à présent accessibles via ce mode de formation, du CAP au bac +5, avec une progression des nouveaux contrats nettement marquée dans l’enseignement supérieur et l’infra bac.
Notre dossier « Formation »Quant aux contrats de professionnalisation, ils sont principalement conclus dans les secteurs du soutien aux entreprises (27 %), du commerce et réparation automobile (20 %), de l’industrie (14 %) et de l’administration publique, enseignement et santé (11 %).
Vous l’aurez compris, aujourd’hui l’alternance mène à toutes les carrières ou presque !