Les soldes d’été en décalé dans les Alpes-Maritimes, c’est fini

Alpes-Maritimes : Les soldes d’été en décalé, c’est fini

COMMERCEDemandés il y a une vingtaine d’années par les commerçants qui voulaient profiter au maximum de la clientèle juillettiste, ces jours de retard sur le calendrier national étaient devenus « obsolètes » vis-à-vis du e-commerce
Fabien Binacchi

Fabien Binacchi

L'essentiel

  • Depuis une vingtaine d’années, pour profiter des soldes d’été, les habitants des Alpes-Maritimes devaient attendre quelques jours de plus que ceux du reste de l’Hexagone.
  • Un décalage, à l’époque demandé par les commerçants eux-mêmes pour profiter au maximum de la clientèle juillettiste, qui va sauter dès cette année.
  • Il « était devenu obsolète au regard de l’évolution des habitudes d’achat » et « notamment sous l’impulsion du développement du e-commerce », selon la Chambre de commerce et d’industrie Nice Côte d’Azur.

C’était entré dans les habitudes. Depuis une vingtaine d’années, pour profiter des soldes d’été, les habitants des Alpes-Maritimes devaient attendre quelques jours de plus que le reste de l’Hexagone. Un décalage, à l’époque demandé par les commerçants eux-mêmes, qui va sauter dès cette année. La CCI Nice Côte d’Azur annonce ce mercredi avoir « obtenu de la Direction générale des entreprises l’alignement sur la date nationale » pour pouvoir s’adapter à « l’évolution des habitudes d’achat ».

Les ristournes pourront donc être affichées en magasin entre le 28 juin et le 25 juillet (et pas du 5 juillet au 1er août comme initialement envisagé), comme partout en France. Ou presque. Pour le moment, la Corse, elle aussi en décalé, devrait le rester. Sur l’île de Beauté, il faudra patienter jusqu’au 12 juillet.


« Une forme de concurrence déloyale »

Dans les Alpes-Maritimes, la volonté de rentrer dans le rang, qui couvait depuis plusieurs années, a été formulée avec l’accord des maires, des directeurs de grands magasins et de leur syndicat, de la fédération nationale de l’habillement et des présidents de fédérations d’associations de commerçants, précise la CCI.

C’était pourtant à la demande de ces derniers, qui voulaient profiter au maximum de la clientèle juillettiste, que ce changement de dates avait été mis en place il y a deux décennies. Mais voilà, ce décalage « était devenu obsolète au regard de l’évolution des habitudes d’achat », « notamment sous l’impulsion du développement du e-commerce », appuie la chambre consulaire. « Une forme de concurrence déloyale s’est installée au détriment des commerçants locaux d’autant plus qu’une grande partie du chiffre d’affaires des soldes se joue lors des premiers jours », note-t-elle encore.