consommationSystème U menace de retirer les marques trop chères de ses rayons

Inflation : Système U menace de retirer les marques trop chères de ses rayons

consommationLe PDG des enseignes U estime que les industriels ne jouent pas le jeu alors que les coûts des matières premières et de l’énergie ont baissé
20 Minutes avec agence

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«L’époque est à faire des choix plus radicaux, y compris dans cette consommation ». Invité sur le plateau de BFMTV mardi soir, le président-directeur général de Système U a menacé de retirer des rayons certaines marques qui ne jouent pas le jeu en cette période difficile. Selon Dominique Schelcher, certains industriels n’ont pas stoppé la hausse des prix alors que le coût des matières premières a baissé. « La colère gronde », a-t-il prévenu.

Fin mars, les enseignes U avaient déjà décidé de ne plus vendre les produits du groupe PepsiCo France. « La hausse de prix demandée par Pepsi était de plus de 20 %, on ne la comprenait pas. Ce n’était pas justifié » a expliqué Dominique Schelcher.


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« Mener un combat pour le consommateur »

L’entreprise de grande distribution pourrait donc faire de même avec d’autres partenaires. « En Allemagne, les enseignes ont supprimé radicalement des marques entières de leurs rayons pour mener un combat pour le consommateur. S’il le faut, on le fera », prévient le PDG, qui prévoit une inflation entre « 23 et 25% sur l'alimentaire d'ici fin juin ».

Des industriels qui se cachent derrière le contexte international pour expliquer la hausse des prix ? Le constat est le même chez Michel-Edouard Leclerc, interrogé en début de semaine par France Inter. « Les industriels ne sont pas transparents et donc il y a des tensions dans les magasins », a déclaré le président du comité stratégique des centres E. Leclerc.

Vers de nouvelles négociations ?

« Les industriels se sont beaucoup masqués derrière la guerre en Ukraine, la raréfaction de certains produits, mais bon, ça commence à bien faire quand on parle de café et de cacao », a également déploré Michel-Edouard Leclerc tout en affirmant qu’il ne comprenait pas la hausse de 40 % du prix des pâtes ces derniers mois.



Comme le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, Dominique Schelcher invite les industriels à se remettre autour de la table pour négocier. En France, les accords entre la grande distribution et les industriels se concluent avant fin février. Mais le contexte actuel et la baisse des coûts de l’énergie et des matières premières doivent selon lui entraîner de nouvelles négociations.