La rémunération de Patrick Pouyanné, PDG de TotalEnergies, s’envole en 2022

La rémunération de Patrick Pouyanné, PDG de TotalEnergies, s’envole en 2022

SaLAIRELa rémunération totale de Patrick Pouyanné a augmenté de 23,33 % en 2022 par rapport à 2021
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Le PDG de TotalEnergies, Patrick Pouyanné a gagné, au total, 7.331.079 euros sur l’année 2022, soit une augmentation de 1.386.950 euros (+23,33 %) par rapport à 2021, selon les éléments communiqués dans un document financier publié vendredi.

En 2019, l’année d’avant pandémie, sa rémunération totale se chiffrait à 6,15 millions d’euros. Dans le détail, le PDG voit sa rémunération fixe et variable, ainsi que ses avantages en nature, augmenter au total de 9,6 %, à 4,35 millions d’euros en 2022.

Il s’agit d’une hausse « équivalente à celle bénéficiant en moyenne aux cadres du socle social commun en France (+9,8 %) », justifie le groupe dans ce document à destination des actionnaires, investisseurs et analystes financiers. La rémunération comprend notamment un salaire fixe de base de 1,55 million d’euros (+10,71 %) et une rémunération variable de 2,73 millions d’euros (+9,01 %).

L’augmentation est surtout tirée par l’attribution d’un plus grand nombre d’actions de performances, 100.000 en 2022 contre 90.000 en 2021, « pour être plus en [conformité] avec les niveaux pratiqués par les marchés ».

Une prochaine hausse de rémunération

Pour 2022, la valorisation de ces actions - calculée en partie sur la base d’un prix de titre à 37,22 euros - se chiffre à 2,98 millions d’euros (1,97 million d’euros en 2021), soit une hausse de 50,93 %. Ces éléments de rémunération - fixe, variable et nombre d’actions de performance - seront soumis à l’approbation par l’assemblée générale ordinaire des actionnaires convoquée le 26 mai. Sur proposition du conseil d’administration, les actionnaires auront aussi à se prononcer sur une motion prévoyant une hausse de 10 % en 2023 de la rémunération totale du PDG.

« On aurait pu s’en passer dans la période qu’on vit », a réagi la semaine dernière le ministre des Transports Clément Beaune sur France Info, en appelant à la « sobriété ».



Le patron de la major pétrolière avait été l’année dernière sous le feu des critiques pour ses déclarations sur la hausse de son salaire de 51,7 % en 2021 à 5,94 millions d’euros, un montant au cœur d’une polémique cet automne, en plein conflit salarial dans les raffineries du groupe.

Cette hausse faisait suite à une baisse de 36,4 % de sa rémunération en 2020, conséquence d’une amputation salariale présentée alors comme « volontaire » pendant la crise sanitaire et au recul de la part variable de son salaire cette année-là lié aux résultats du groupe.