Accusations croiséesMartinez accuse Borne de « mettre le feu »

Réforme des retraites : Philippe Martinez accuse Elisabeth Borne de « mettre le feu »

Accusations croiséesLes syndicats avaient tous prévenu le gouvernement qu’ils se battraient contre la réforme des retraites
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Philippe Martinez considère l’appel à la « responsabilité » lancé jeudi aux syndicats par la Première ministre comme « absolument scandaleux ». Le secrétaire général de la CGT, a accusé ce vendredi Elisabeth Borne de « mettre le feu » avec la réforme des retraites. « C’est absolument scandaleux. C’est elle qui aurait dû réfléchir avant de lancer cette réforme. C’est elle qui, entre guillemets, "met le feu", c’est pas nous », a déclaré le numéro un du deuxième syndicat français sur BFMTV et RMC.

La CGT, comme les sept autres centrales syndicales, appelle à une première journée de grèves et de manifestations le 19 janvier contre le recul de l’âge légal de départ à la retraite à 64 ans, contre 62 ans aujourd’hui. « Il y a un droit de grève, il y a un droit à manifester », mais « c’est important aussi de ne pas pénaliser les Français », avait réagi jeudi Elisabeth Borne après l’appel à la grève lancé par la CGT Pétrole. « Pour les syndicats, c’est un appel à la responsabilité », avait-elle ajouté.

Elisabeth Borne était « prévenue »

« Qui jette de l’inquiétude sur les Français sur le pouvoir d’achat, qui propose cette réforme [des retraites] au moment où il y a déjà beaucoup de soucis ? », lui a rétorqué Philippe Martinez. Elisabeth Borne « ne peut pas dire qu’on ne l’a pas prévenue : tous les syndicats - c’est rare - l’ont prévenue » en disant « attention à ce qui va se passer », a poursuivi le dirigeant cégétiste. « Qu’elle ne renvoie pas la responsabilité aux organisations syndicales de la mobilisation qui peut arriver ».

Le numéro un de la CGT a souhaité que « des millions » de Français soient en grève et dans la rue jeudi prochain, et rappelé que « d’autres » journées de mobilisation étaient envisagées. « Il y a déjà des réflexions sur des grèves reconductibles, et pas que chez Total et à la RATP », a-t-il observé.

Les élus du RN ne sont pas « bienvenus »

Il a espéré qu’il y ait « plus de monde » dans les cortèges que les seuls « syndiqués ». « On ne va pas trier, à part les élus du Rassemblement national. Ils ne sont pas les bienvenus dans nos manifestations », a-t-il précisé, en leur recommandant « vigoureusement de ne pas venir ».

Interrogé sur France 2, le secrétaire général de Force ouvrière (3e syndicat), Frédéric Souillot, a pour sa part souligné que la manifestation syndicale serait « encadrée », et que « derrière ce cortège viendra qui veut ».