Aide carburant : Elisabeth Borne annonce une indemnité de 100 euros pour les 10 millions de Français les plus modestes
Coup de pouce•Les remises de l’Etat et de TotalEnergies resteront en vigueur jusqu’à fin décembre20 Minutes avec AFP
L’inflation continue d’étrangler les Français. En réaction, la Première ministre Elisabeth Borne a annoncé ce mercredi qu’à partir de début janvier une indemnité carburant d’un montant de 100 euros pour l’ensemble de l’année 2023 serait débloquée pour les 10 millions de « travailleurs » les plus modestes.
« On va mettre en place une indemnité carburant pour les Français modestes qui ont besoin de leur voiture pour aller au travail, donc c’est 100 euros pour à peu près la moitié des ménages, ça représente une remise de l’ordre de 10 centimes par litre » à la pompe, a indiqué la cheffe du gouvernement sur RTL. Ce dispositif sera doté d’une enveloppe d’environ 1 milliard d’euros, selon Elisabeth Borne. « On maintient un dispositif pour protéger les Français modestes qui ont besoin de leur voiture pour aller travailler en resserrant ce dispositif », a-t-elle résumé.
« Déclaration sur l’honneur »
Les Français concernés devront se rendre sur le site impots.gouv.fr, y rentrer leur numéro fiscal et leur plaque d’immatriculation, remplir une « déclaration sur l’honneur » indiquant qu’ils ont besoin de leur voiture pour aller au travail, afin de recevoir ces 100 euros sur leur compte en banque.
Il s’agit d’une aide versée en une fois, pour 2023, qui concernera la moitié des ménages, soit ceux situés dans « les cinq premiers déciles » de revenus. Quant au chômeur qui « a besoin de se déplacer pour chercher un travail », il pourra solliciter des aides auprès de Pôle emploi, a précisé la Première ministre.
Remises en fin de vie
Les prix à la pompe ont tendance à baisser depuis le milieu du mois d’octobre. Mi-novembre, ils sont ponctuellement remontés après la baisse des remises de l’Etat et de TotalEnergies sur le litre de carburant. Désormais de 10 centimes chacune, elles resteront en vigueur jusqu’au 31 décembre.
En 2022, la ristourne carburant aura coûté à l’Etat 8 milliards d’euros, soit « l’équivalent du budget du ministère de la Justice », a souligné le ministre des Comptes publics Gabriel Attal.