ArgentComment bénéficier des différentes « aides à la reprise d’activité »

Chômage : Comment bénéficier des différentes « aides à la reprise d’activité »

ArgentPôle emploi peut attribuer certaines subventions afin de faciliter l’insertion professionnelle
Julie Polizzi pour 20 Minutes

Julie Polizzi pour 20 Minutes

Retrouver un travail peut être un parcours long, fastidieux et semé d’embûches, a fortiori lorsqu’une situation personnelle précaire complique la recherche. C’est pourquoi plusieurs aides à la reprise d’activité versées par Pôle emploi visent à faciliter l’insertion professionnelle des demandeurs d’emploi rencontrant des difficultés particulières. Zoom sur ces allocations pas toujours bien identifiées par les bénéficiaires potentiels...



L’ASS pour le chômage de longue durée

Après 2 ans maximum d’indemnisation, un demandeur d’emploi de moins de 53 ans ne peut plus percevoir d’allocations-chômage. Il peut en revanche toucher l’allocation de solidarité spécifique (ASS), s’il respecte un plafond de ressources mensuelles (1.252,89 € pour un célibataire, contre 1.968,82 € pour un couple en 2022), justifie de 5 ans d’activité au cours des 10 ans avant la fin du dernier contrat de travail, et qu’il continue à chercher un emploi.

L’ASS est attribuée par périodes de 6 mois renouvelables et peut atteindre 536,95 € mensuels maximum. Son bénéfice cesse lorsque votre situation s’améliore ou que vous prenez votre retraite. Si vous retrouvez un travail, vous pouvez toutefois continuer à percevoir cette aide dans son intégralité pendant trois mois. Au-delà, le versement s’arrêtera si votre activité se poursuit.


L'ASS est attribuée par périodes de 6 mois renouvelables et peut atteindre 536,95 € mensuels maximum
L'ASS est attribuée par périodes de 6 mois renouvelables et peut atteindre 536,95 € mensuels maximum - iStock / City Presse

Bon à savoir : vous n’avez en principe aucune demande à faire puisque Pôle emploi se charge de la démarche à la fin de vos allocations-chômage.

L’Agepi pour faire garder son enfant

Comment entamer une formation ou reprendre un travail lorsqu’on ne peut pas financer un mode de garde adapté pour son enfant ? Pour pallier ce frein à l’employabilité, Pôle emploi a mis en place une subvention spécifique : l’Agepi. L’aide à la garde d’enfants pour les parents isolés est attribuée aux demandeurs d’emploi qui ne perçoivent aucune allocation-chômage ou dont le montant journalier est inférieur à 29,57 € et qui élèvent seuls, un ou plusieurs bambins de moins de 10 ans.

Pour obtenir ce coup de pouce, il faut en faire la demande via un formulaire dédié disponible dans votre agence Pôle emploi. Attention, le dossier doit être envoyé dans le mois qui suit la signature d’un CDI, d’un CDD d’au moins 3 mois ou d’une formation d’au moins 40 heures. L’Agepi est versée en une seule fois pour un an et varie entre 170 et 520 € selon le nombre d’enfants et la durée du travail ou de la formation.


Plusieurs aides à la reprise d'activité versées par Pôle emploi visent à faciliter l'insertion professionnelle des demandeurs d'emploi
Plusieurs aides à la reprise d'activité versées par Pôle emploi visent à faciliter l'insertion professionnelle des demandeurs d'emploi - iStock / City Presse

Les aides à la mobilité

Pouvoir se déplacer commodément est souvent indispensable pour être employable. C’est pourquoi Pôle emploi peut prendre en charge le coût du permis de conduire (permis B) des demandeurs d’emploi inscrits depuis au moins 6 mois et percevant des allocations-chômage. Le conseiller doit néanmoins faire le constat que l’absence de permis est un obstacle à l’embauche.

C’est notamment le cas si la zone de recherche est mal desservie par les transports en commun ou que le poste recherché nécessite de conduire. Il faut alors faire la demande auprès de votre agence Pôle emploi via un formulaire dédié en y joignant le devis détaillé d’une auto-école. L’aide pourra atteindre 1.200 € maximum.


NOTRE DOSSIER « PÔLE EMPLOI »

Quant aux demandeurs d’emploi non indemnisés ou peu (moins de 29,57 € par jour), ils peuvent bénéficier d’une aide à la mobilité pour se rendre à un entretien d’embauche, commencer un nouveau travail en CDI ou un CDD de plus de 3 mois, suivre une formation ou encore passer un concours public situé, dans tous les cas, à plus de 60 km ou 2 heures aller-retour de leur domicile.

L’enveloppe peut atteindre 5.000 € annuels ou prendre la forme d’un bon de transport SNCF si vous prenez le train. La demande s’effectue en agence Pôle emploi ou depuis votre espace personnel en ligne.