Bruno Le Maire vise « 5 % d’inflation début 2023 » et « 4 % fin 2023 »

Hausse des prix : Bruno Le Maire vise « 5 % d’inflation début 2023 », « 4 % fin 2023 » et « 2 % courant 2024 »

Pouvoir d’achatVous n’avez pas fini d’entendre parler d’inflation, et il ne s’agit là que des chiffes optimistes
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Si le tube de l’année 2020 et 2021 était incontestablement le coronavirus, répété jusqu’à l’indigestion, l’inflation devrait être l’album des deux-trois années suivantes. La musique entêtante et déprimante de la hausse des prix semble en tout cas partie pour durer encore un petit temps, prévient Bruno Le Maire. Le ministre de l’Economie et des Finances a déroulé jeudi ses objectifs en matière d’inflation, affirmant vouloir la ramener à 5 % début 2023, 4 % fin 2023 et 2 % courant 2024 mais prévenant qu’en cas de crise « tout pourrait voler en éclats ».

« Je ne sais pas si nous les atteindrons, il suffit que la crise dégénère en Ukraine pour que tous ces chiffres volent en éclat, il suffit qu’il y ait une crise majeure en Chine pour que tous ces chiffres volent en éclats j’en ai conscience, donc je les donne avec beaucoup de prudence », a-t-il ajouté.

« Tout est supportable sauf l’inflation »

La hausse des prix à la consommation en France a ralenti à 5,6 % sur un an en septembre, contre 5,9 % en août, selon l’Insee qui doit publier la semaine prochaine sa première estimation pour le mois d’octobre.



L’institut statistique prévoyait toutefois dans sa note de conjoncture pour le dernier trimestre un rebond de l’inflation à la fin de l’année après une stabilisation en octobre. Bruno Le Maire a insisté sur la nécessité de « rassurer » les Français sur l’inflation, ajoutant que ses objectifs constituaient son « plan de bataille » car « tout est supportable sauf l’inflation ».

Selon lui, la hausse des prix est « génératrice d’angoisses » pour les ménages. « Ce n’est pas simplement une difficulté économique, c’est une difficulté sociale, une difficulté politique, les gens se sentent pris à la gorge (…) et c’est comme ça que démarrent les crises politiques », a-t-il martelé.