AugmentationA Laval, une seule journée de grève et une nette hausse de salaires obtenue

Hausse des salaires : Les salariés de Breger obtiennent satisfaction dès leur première journée de grève

AugmentationBasé à Laval, le transporteur Breger, qui emploie 800 personnes, a accordé une revalorisation de 7 % à l’issue d’une seule journée d’action lundi. Son PDG s’explique
Frédéric Brenon

Frédéric Brenon

L'essentiel

  • Les salaires de la société de transports Breger augmenteront de 7 % d’ici à janvier.
  • L’accord satisfait les salariés, qui avaient entamé une journée de grève lundi.
  • Le PDG de Bréger appelle au dialogue social dans les entreprises.

Il y a des mouvements sociaux qui s’enlisent et d’autres, beaucoup plus rares, qui aboutissent très rapidement à un accord. Y compris sur un sujet aussi sensible que celui des salaires. A Laval (Mayenne), près de 150 salariés de la société de transport Breger sont ainsi entrés en grève lundi pour réclamer une hausse de leurs rémunérations. Les négociations entre la direction et les syndicats n’ont pas traîné et, dès la fin de journée, un accord pour une revalorisation salariale significative a été trouvé.

Celui-ci porte sur une première augmentation de 5,4 % dès le mois d’octobre, puis sur une seconde de 1,5 % à partir de janvier. Soit un total d’environ 7 %, inférieur à ce que réclamaient initialement les organisations syndicales de Breger, mais jugé suffisamment satisfaisant pour que la grève soit levée dès lundi soir. La mesure profitera à quelque 800 salariés sur la dizaine de sites français du groupe Breger.

« Ce qu’on a gagné, c’est très fort »

« C’est énorme », réagit un routier de Breger, cité par BFM. « L’augmentation du carburant, l’augmentation du coût de la vie fait qu’il y a un ras-le-bol général, poursuit-il. Donc, au bout d’un moment, on est obligés de taper du poing sur la table. Et au final, ce qu’on a gagné aujourd’hui, c’est très fort. »



Sollicité par 20 Minutes, Vincent Lesage, PDG de Breger souligne qu’il s’agit d’une « revalorisation « conséquente pour l’entreprise » après un exercice 2021 déjà marqué par des « augmentations significatives ». « On a pris en compte le contexte national d’inflation, les craintes sur le pouvoir d’achat et le fait que le Smic augmente et va sans doute encore augmenter en janvier, justifie-t-il. Notre secteur du transport manque de compétences, il a aussi besoin d’être attractif et d’être mieux reconnu. »

« Que chacun se respecte »

Se considérant comme un employeur « ouvert au dialogue social », Vincent Lesage regrette toutefois le recours à la grève. « Cette forme d’action a des conséquences sur l’activité de l’entreprise. Elle n’était pas nécessaire car le processus de négociations sur les salaires était déjà ouvert depuis septembre », insiste-t-il.

Constatant que l’accord obtenu chez Breger était désormais cité en exemple bien au-delà de la Mayenne, Vincent Lesage espère désormais qu’il puisse inspirer « positivement » d’autres secteurs. « Il faut dialoguer sans cesse, coconstruire ensemble, que chacun se respecte. Mais il faut aussi comprendre la réalité économique des entreprises. Elles ont besoin de tourner. »