Total veut fermer sa raffinerie de Dunkerque
ECONOMIE•370 salariés et 450 sous-traitants travaillent actuellement sur le site...Avec agence
Le groupe Total va annoncer le 1er février la fermeture de sa raffinerie des Flandres à Mardyck, près de Dunkerque (Nord), affirme le journal La Tribune dans son édition de lundi.
Le pétrolier s'apprête à convertir le site en un dépôt de carburant qui emploierait entre 30 et 50 personnes, selon La Tribune qui cite des «sources concordantes».
Environ 370 salariés et 450 sous-traitants travaillent actuellement sur le site.
Interrogé par l'AFP, un porte-parole de Total a simplement rappelé qu'un comité central extraordinaire (CCE) concernant la raffinerie était convoqué le 1er février et qu'il ne pouvait avant cette date faire aucun commentaire, en raison de «l'obligation de donner la primeur des informations aux instances représentatives du personnel».
Site transformé en lieu de stockage
«Ce que l'on sait, c'est que la raffinerie va très probablement arrêter la partie raffinage et que le site devrait être transformé en lieu de stockage», a indiqué pour sa part Charles Foulard, délégué central CGT du groupe.
«Ce sont plus que des bruits à l'intérieur du groupe. (...). Ce site devrait être transformé en dépôt pétrolier, avec une autre activité en complément. Tout cela devrait être officialisé le jour du CCE», a-t-il ajouté. «Nous considérons que cette fermeture est inacceptable et irresponsable et que le gouvernement doit intervenir».
Cette annonce interviendrait dix jours avant la publication des bénéfices 2009 de Total, attendus autour de 8 milliards d'euros, relève le quotidien, après 13,9 milliards d'euros en 2008, le plus gros profit jamais enregistré par une entreprise française.
Début décembre, Total avait dit étudier différents scénarios pour la raffinerie, parmi lesquels la fermeture définitive, la vente, un arrêt prolongé ou la transformation en dépôt. D'une capacité de traitement de 137.000 barils par jour, la raffinerie est «en arrêt conjoncturel» depuis mi-septembre, pour résorber ses excès de stocks dans un contexte de faible demande.