MEFIANCELa CFDT refuse de tomber dans « le piège » d’une énième réforme du chômage

Réforme de l'assurance chômage : La CFDT refuse de tomber dans « le piège » du gouvernement

MEFIANCED'après lui, la proposition du gouvernement est « infaisable »
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Le secrétaire général de la CFDT accuse le gouvernement de vouloir « appuyer sur la tête des demandeurs d’emploi ». Laurent Berger, a affirmé ce vendredi qu’il ne « tomberai(t) pas dans ce piège » d’une nouvelle réforme de l’assurance chômage pour moduler l’indemnisation selon la conjoncture. Après avoir rappelé que « plus de la moitié des gens ne sont pas indemnisés » quand ils sont au chômage, le numéro un de la CFDT a dénoncé sur France Info « une mesure idéologique et dogmatique qui n’est en rien efficace et qui en plus est injuste ».

Et, pour la « mise en œuvre d’une telle mesure, si on disait : quand ça va mieux on va baisser les indemnités chômage et quand ça va moins bien on va les augmenter », cela serait « infaisable », a-t-il estimé. « Quelques personnes à la tête de ce pays pensent que, parce que l’on appuiera sur la tête des chômeurs, on réglera les difficultés de recrutement. Toutes les études montrent que le problème, c’est la formation, l’attractivité de ces métiers et la localisation » des emplois, a souligné Laurent Berger.

« On ne se mettra pas d’accord avec le patronat »

« Arrêtons de faire croire qu’il y aurait une solution miracle sur les difficultés de recrutement ». « Je ne tomberai pas dans ce piège », « ces règles on ne les écrira pas », a-t-il déclaré. « J’ai dit » au ministre du Travail Olivier Dussopt « en face-à-face : (…) vous ne nous prendrez pas au piège cette fois-ci à nous faire une lettre de cadrage tellement serrée sur les règles d’indemnisation chômage que, de toute façon, on ne se mettra pas d’accord avec le patronat et que vous direz : ils ne sont pas responsables », a ajouté Laurent Berger.

Le ministre avait indiqué mardi que le projet de loi prolongeant les règles actuelles d’assurance chômage au-delà du 1er novembre serait présenté au Conseil des ministres la semaine prochaine et qu’il saisirait dans la foulée les partenaires sociaux d’une demande de concertation sur la réforme de l’indemnisation.