Logement étudiant : Pourquoi préférer un bail meublé et quelle formule choisir ?
LOCATION•Premiers demandeurs de logements meublés, les étudiants peuvent désormais signer un bail spécifique.J.P. pour 20 Minutes
Lorsqu’on entend se lancer dans l’investissement locatif, on privilégie bien souvent les petites surfaces, qui sont non seulement plus accessibles en termes de budget d’achat et de durée de remboursement, mais aussi plus faciles à louer. Or, les étudiants représentent des candidats au logement souvent simples à gérer et plutôt sécurisants. Plutôt qu’un contrat de location classique, il est alors possible de leur proposer des variantes conçues spécialement par rapport à leur situation.
1 - Le bail meublé étudiant
Si vous mettez en location un studio ou un T1, le plus judicieux est de le meubler. En effet, les étudiants ont en général peu de moyens à consacrer à un emménagement, a fortiori pour un logement qu’ils quitteront peut-être d’ici un ou deux ans si leur cursus ou l’entrée dans la vie professionnelle les mènent ailleurs. Dès lors que vous fournissez les équipements indispensables au quotidien, vous pouvez alors proposer un bail meublé, ce qui vous permettra au passage de bénéficier d’une fiscalité avantageuse en tant que loueur en meublé non professionnel (LMNP).
Lit et literie, table à manger et sièges, luminaires, étagères de rangement, plaques de cuisson, four ou micro-ondes, réfrigérateur ou congélateur mais aussi vaisselle et ustensiles de cuisine en nombre suffisant, ainsi que le matériel d’entretien ménager doivent donc être présents. Toutefois, libre à vous de meubler davantage les lieux, en veillant à choisir un style neutre et moderne qui ne rebutera pas les candidats.
Alors que le bail d’un logement meublé classique est en principe d’un an avec tacite reconduction, la variante réservée aux étudiants propose une location de 9 mois non renouvelables. De cette façon, le jeune locataire n’aura pas à payer inutilement le loyer s’il décide de quitter les lieux à la fin de l’année universitaire, tandis que le bailleur pourra relouer dès l’été. De même, aucun préavis de départ n’a besoin d’être déposé pour partir à l’échéance du contrat. En revanche, pour conserver l’habitation, il faudra signer un nouveau bail.
2 - Le bail mobilité
Depuis la loi Élan de 2018, un autre contrat a été spécifiquement conçu pour les étudiants : le bail mobilité. Là encore, il s’agit d’un logement équipé dans les mêmes conditions qu’un meublé classique. En revanche, pour y prétendre, le locataire doit pouvoir justifier d’une inscription dans un établissement d’enseignement supérieur ou d’une formation professionnelle, d’un contrat d’apprentissage, d’un stage ou encore d’un service civique. Les personnes en mutation professionnelle ou en mission temporaire sont aussi acceptées.
Notre dossier « LOGEMENT ÉTUDIANT »
Le bail mobilité permet de conclure le contrat pour une durée de 1 à 10 mois, là aussi non renouvelable mais également non reconductible. Pour rester plus longtemps dans les lieux, il faudra en effet en passer par un bail meublé classique. Le principal intérêt pour le locataire réside alors dans le fait que la législation interdit ici tout dépôt de garantie. Cependant, rien n’empêche le bailleur de demander la présence d’une caution comme filet de sécurité en cas d’impayé de loyer.