COCORICO !Bruno Le Maire « fier des résultats » des entreprises françaises

Bruno Le Maire « fier des résultats » des entreprises françaises

COCORICO !« De bons résultats pour les entreprises françaises, ce sont de bons résultats pour nos compatriotes », a estimé le ministre
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

En plein débat sur les « superprofits » des grandes entreprises, à l’image de TotalEnergies, le ministre de l’Économie Bruno Le Maire s’est dit vendredi « fier » de leurs résultats, refusant à nouveau de les taxer sur ces bénéfices exceptionnels.

« Je suis fier des résultats de nos entreprises tricolores et surpris de voir à quel point on accable aujourd’hui de tous les maux des entreprises françaises qui affichent de bons résultats », a commenté le numéro deux du gouvernement à la sortie du Conseil des ministres.

« De bons résultats pour les entreprises françaises, ce sont de bons résultats pour nos compatriotes, c’est de la création d’emplois, de l’ouverture d’usines, la possibilité d’investir, d’innover », a estimé le ministre.

Un effort pour le secteur bancaire

Bruno Le Maire s’exprimait quelques heures après la publication des résultats d’Engie, qui a comme TotalEnergies dégagé au deuxième trimestre des bénéfices plus que doublés par rapport au printemps 2021. TotalEnergies a dit en outre à l’AFP ne pas avoir « acquitté d’impôt sur les sociétés en France en 2021 car la somme de ses activités a dégagé un résultat fiscal déficitaire ».

« Quand nos entreprises se portent bien, je m’en réjouis. Est-ce que ça veut dire qu’elles doivent s’exonérer de toute contribution à l’effort national ? Certainement pas », a poursuivi Bruno Le Maire en suggérant des gestes aux banques.

Après avoir salué la remise à la pompe mise en place par TotalEnergies, ou les « chèques » proposés par Engie, le ministre a souligné que les grandes entreprises pouvaient « contribuer dans d’autres secteurs d’activité ». « Je pense par exemple au secteur bancaire. Sur les frais bancaires, je pense que le secteur peut certainement faire davantage en la matière », a-t-il détaillé.

« Une taxe, c’est de l’argent dans les poches de l’État »

« Voilà des contributions très directes. Une taxe, c’est de l’argent dans les poches de l’État, pas dans les poches des Français. Quand l’inflation est à plus de 6 % (6,1 % sur un an en juillet selon une première estimation de l’Insee, NDLR), l’argent on le veut tout de suite », a argumenté le patron de Bercy. « Les entreprises peuvent et doivent contribuer autrement » que via des taxes à la lutte contre l’inflation, « par des soutiens directs au pouvoir d’achat des Français, mais aussi par la rémunération », a conclu le ministre.

Sollicitée par l’AFP, la Fédération bancaire française a souligné dans un communiqué que « le sujet de la tarification (était) un sujet concurrentiel, encadré et contrôlé par les autorités ». Les banques « ont cependant pris, il y a plusieurs années déjà, des engagements de plafonnement des frais d’incidents bancaires pour les personnes qui choisissent l’offre dite « clientèle fragile » ainsi que pour les personnes identifiées comme fragiles financièrement, même si elles n’ont pas souhaité souscrire l’offre » dédiée, a poursuivi la FBF.

« Elles continueront de travailler, avec les différentes parties prenantes, à la recherche des meilleures solutions pour répondre aux enjeux d’aujourd’hui et aux besoins de leurs clients », ont conclu les banques.