Ça commence à faire cher les cinq fruits et légumes par jour… Entre 2021 et 2022, le panier de fruits et légumes issus de l’agriculture conventionnelle (non biologique) « a augmenté de 11 % soit deux fois plus que l’inflation pourtant déjà très forte », révèle Familles rurales dans un communiqué. Pour les fruits, la hausse moyenne est de 8 % et pour les légumes de 15 %. Dans le bio, plus cher, les hausses sont moins prononcées, avec +4 % pour les fruits et même une baisse de 3 % du prix des légumes.

Ces augmentations sont très disparates selon les produits. Pour ceux de l’agriculture conventionnelle, on retrouve la pastèque (+40 % en un an), la pêche (+25 %), le poivron (+37 %), la tomate grappe (+31 %) ou les haricots verts (+21 %) font aussi partie des produits les plus inflationnistes. A contrario, les oignons (-14 %), pommes (-7 %) ou carottes (-3 %) sont moins chers en moyenne que l’année précédente. En agriculture biologique, la pêche (+28 %), le citron jaune (+13 %), la pastèque (+11 %) et le poivron (+10 %) sont les produits dont le prix a le plus progressé, tandis que de nombreux légumes ont vu leur prix stagner ou baisser.

La faute à la hausse des coûts de production

La cause de ces hausses de prix « tient essentiellement au choc inflationniste subi également par les producteurs, lequel a engendré une forte hausse des coûts de production et de conditionnement », constate Familles rurales. La progression plus limitée des prix du bio s’explique selon l’association par l’utilisation moindre d’intrants et surtout par une difficulté plus importante à écouler la production, les consommateurs « semblant s’être détournés des produits alimentaires les plus onéreux ».

De façon plus étirée dans le temps, « de mai 2012 à mai 2022, les prix des fruits frais ont augmenté de +42 % et ceux des légumes frais de 37 % ». Dans le même temps, les prix de l’alimentation et l’indice général des prix à la consommation « ont augmenté respectivement de 15 % et de 13 % ».