Le gouvernement augmente les salaires des fonctionnaires de 3,5 % dès le 1er juillet
COUP DE POUCE•Selon le ministère, il s'agit de la plus forte hausse en pourcentage depuis 37 ans20 Minutes avec AFP
Face à l’inflation, c’était une hausse espérée des agents publics. Le salaire des 5,7 millions de fonctionnaires va être revalorisé de 3,5 % dès le 1er juillet, a annoncé ce mardi le ministère de la Fonction publique à l’AFP.
Ces 3,5 %, qui constituent selon le ministère la plus forte hausse en pourcentage depuis 37 ans, « s’additionnent » à l’augmentation moyenne d’1,5 % constatée chaque année sur les traitements des fonctionnaires et contractuels. Ils représentent, de même source, un coût total de 7,5 milliards d’euros réparti entre l’Etat et les collectivités.
« Aucun agent » au Smic
Grâce à la mesure, « plus aucun agent » ne sera rémunéré au niveau du Smic dès le 1er juillet, a assuré le ministère, alors que la reprise de l’inflation avait précipité près de 700.000 agents dans cette situation.
Alors que l’inflation a atteint 5,2 % sur un an en mai selon l’Insee, les services du ministre Stanislas Guerini insistent sur la complémentarité de ces augmentations « naturelles » et du dégel de 3,5 % du point d’indice, le mécanisme qui sert de base au calcul de la rémunération des agents publics.
Pas de dégel depuis 2017
Concrètement, cette revalorisation se verra sur la fiche de paie des agents publics au mois de juillet ou au mois d’août avec effet rétroactif pour le mois de juillet, a indiqué l’entourage de Stanislas Guerini. Le premier dégel du point d’indice depuis février 2017 représentera un coût total de 7,5 milliards d’euros, réparti entre l’Etat et les collectivités, selon le ministère.
Stanislas Guerini a également annoncé quatre mesures additionnelles pour soutenir le pouvoir d’achat des agents, via des primes, des aides au transport et à la restauration et des mesures visant les agents de catégorie B.
La CGT demande une augmentation de 10 %
Si l’augmentation de 3,5 % consentie mardi rompt avec une décennie pauvre en mesures salariales générales, le syndicat CGT des agents de l’Etat a immédiatement jugé qu’elle « ne permet pas de stabiliser le pouvoir d’achat de millions d’agents » publics. « Pour nous, le minimum est [une augmentation] de 10 % avec rétroactivité au 1er janvier 2022 et indexation à l’inflation », a fait valoir Céline Verzeletti, co-secrétaire générale de l’UFSE-CGT.
« Les mesures annoncées aujourd’hui sont un premier pas, non négligeable. Une hausse de la valeur du point d’indice de 3,5 % est inédite », a salué pour sa part la CFDT Fonctions publiques. « Mais le contexte d’inflation est tout aussi inédit », a d’emblée tempéré Mylène Jacquot, secrétaire générale du deuxième syndicat de la fonction publique.