REBONDL’emploi des cadres quasiment à son niveau d’avant-crise en 2021

L’emploi des cadres retrouve quasiment son niveau d’avant-crise en 2021 d’après l’APEC

REBONDLe solde de créations nettes de postes cadres atteint 63.500 en 2021 contre 37.100 en 2020
20 Minutes avec AFP

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Malgré l’incertitude liée à la guerre en Ukraine, le marché de l’emploi continue à rebondir en France. L’emploi des cadres a quasiment retrouvé son niveau d’avant-crise en 2021, avec 269.100 recrutements, soit 4 % de moins qu’en 2019. C’est la conclusion positive d’un bilan publié ce lundi par l’Association pour l’emploi des cadres (Apec).

Après un volume record de 281.300 recrutements en 2019, l’emploi cadre avait connu « un trou d’air » en 2020 avec 228.700 recrutements (-19 %). Le rebond en 2021 est supérieur aux prévisions faites en mai par l’Apec, qui tablait sur 247.000 recrutements en CDI ou CDD d’un an et plus.

« Prudence pour 2022 »

En tenant compte des départs (démissions, licenciements, retraite…), le solde de créations nettes de postes cadres atteint 63.500 en 2021 contre 37.100 en 2020. « Malgré la persistance de la crise sanitaire (de Covid-19), 2021 aura été une bonne année pour l’emploi cadre », résume le directeur général de l’Apec Gilles Gateau dans un communiqué, tout en invitant à la « prudence » pour 2022, « marquée d’ores et déjà par un retour de l’incertitude lié à la crise sanitaire et au contexte géopolitique ».

Le redémarrage en 2021 a été contrasté selon les secteurs : certains ont vu leurs recrutements dépasser le niveau d’avant-crise comme la banque-assurance (+15 %) ou la santé-action sociale (+13 %), tandis que d’autres n’ont pas résorbé la baisse comme l’hôtellerie-restauration-loisirs (-20 %), l'industrie automobile-aéronautique (-24 %) ou encore la communication-médias (-20 %).

Hausse modeste des salaires

Côté fonctions, les informaticiens ont été les plus convoités (23 % des recrutements) devant les cadres d’études-R & D et les commerciaux. La progression des recrutements est, par ailleurs, observée dans toutes les régions, l’Ile-de-France concentrant à elle seule près de la moitié des embauches (128.420).

Côté salaires, l’Apec relève que 2021 a été une année de rebond, mais « modeste au regard du retour de l’inflation » et « toujours aussi désespérément inégalitaire entre hommes et femmes cadres ». Le salaire médian des cadres s’élève ainsi à 51.000 euros brut annuels contre 50.000 en 2018, 2019 et 2020. En 2021, les femmes cadres gagnent « encore 15 % de moins que les hommes ».

1 jeune sur 5 a un « job alimentaire »

En ce qui concerne les jeunes diplômés, 82 % des Bac + 5 et plus étaient en emploi 12 mois après l’obtention de leur diplôme en 2020 (contre 69 % pour la promotion précédente), retrouvant ainsi un niveau proche de celui d’avant-crise (85 %).

L’Apec note que les inégalités salariales apparaissent dès le début de carrière (27.600 euros pour les femmes contre 33.000 pour les hommes) et voit un « point d’alerte » dans le fait que 20 % des jeunes en poste considèrent leur emploi comme un « job alimentaire ».